AprĂšs l'affaire Roukia, les forces de l'ordre mahoraises sont de nouveau dans le viseur de la justice. Trois fonctionnaires de la BAC (Brigade anti-criminalitĂ©) seraient mis en cause pour avoir commandĂ© de la drogue afin d'arrĂȘter un individu sans prĂ©venir leur hiĂ©rarchie, indique France Mayotte Matin. Suite Ă la rĂ©vĂ©lation de plusieurs Ă©lĂ©ments troublants, une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte. L'IGPN (l'Inspection gĂ©nĂ©rale de la police nationale, la "police des polices") est attendue le mardi 3 fĂ©vrier 2015 Ă Mayotte.
Afin de dĂ©manteler des trafics de drogue, les forces de l'ordre peuvent organiser un "coup d'achat." Le principe : s'infiltrer dans un rĂ©seau, commander des stupĂ©fiants en grande quantitĂ© et arrĂȘter les responsables. "Sur le papier et dans la loi, le procĂ©dĂ© nâest pas interdit mais il est extrĂȘmement encadrĂ© et doit ĂȘtre permis par les autoritĂ©s judiciaires prĂ©venues au prĂ©alable", indique France Mayotte Matin.
Dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 janvier, trois hommes de la BAC (Brigade anti-criminalité) auraient ainsi interpellé un véhicule dans le secteur de Vahibé. Dans le coffre, les fonctionnaires trouvent et saisissent un kilo de chanvre. La prise est conséquente et le conducteur est placé en garde-à -vue.
L'opĂ©ration est un succĂšs et les trois membres de la bridade font leur rapport Ă l'officier de police judiciaire. "Mais lâOPJ se serait rapidement aperçu que le deÌrouleÌ de lâaffaire ne collait pas, que des eÌleÌments citeÌs ne correspondaient pas aÌ une proceÌdure de ce genre", relate le quotidien mahorais. Le procureur de la RĂ©publique de Mayotte est prĂ©venu. Il dĂ©cide de suspendre la garde-Ă -vue du prĂ©venu et saisi Ă son tour la police des polices.
Une voiture accidentée retrouvée en parfait état par enchantement
"LâopeÌration nâaurait eÌteÌ quâun coup dâachat via un indicateur des policiers ayant commandeÌ un kilo de bangueÌ. La mule aurait eÌteÌ interpelleÌe aÌ VahibeÌ et ce, sans quâaucune autoriteÌ nâait eÌteÌ preÌvenue et nâait autoriseÌ lâarrestation", souligne FMM. Mais les enquĂȘteurs de l'IGPN - qui arrivent mardi Ă Mayotte - devront expliquer des Ă©lĂ©ments surprenants...
Au cours de la nuit de la saisie de drogue, la sociĂ©tĂ© Van Auto a étĂ© contactĂ©e par le commissariat afin de chercher une voiture Ă VahibĂ©. Sur place, le dĂ©panneur trouve alors une CitroĂ«n ZX accidentĂ©e, avec un pneu explosĂ©. Au lieu d'amener logiquement le vĂ©hicule Ă la fourriĂšre, les policiers lui demandent de deÌposer l'automobile dans un cul-de-sac aÌ Cavani.
"Le lendemain, il a encore reçu un coup de teÌleÌphone, mais selon lui, de Paris ouÌ un policier lui a demandeÌ ouÌ eÌtait le veÌhicule. Lâagent a ensuite exigeÌ du deÌpanneur quâil aille reÌcupeÌrer la ZX pour cette fois un stockage au commissariat", explique France Mayotte Matin. Le dĂ©panneur retrouve la CitroĂ«n ZX, mais cette fois-ci en parfait Ă©tat. InterrogĂ© par France Mayotte Matin, le salariĂ© de Van Auto assure que l'homme qui lui avait remis la voiture Ă VahibĂ© "nâeÌtait pas un policier" et "avait pris soin de reÌcupeÌrer ses clefs de maison."
"Au commissariat, le malaise est palpable, itou du coÌteÌ du parquet qui reste muet, et la crainte du discreÌdit jeteÌ sur le commissariat avec ce dossier est aÌ peine dissimuleÌe", relate France Mayotte Matin. AprĂšs l'affaire Roukia - oĂč plusieurs gendarmes sont mis en cause dans un trafic de drogue - voilĂ que la police des polices est de nouveau appelĂ©e afin de faire le mĂ©nage au sein de la police mahoraise.
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Maintenant on en sait davantage sur ce que faisaient les forces armées de Mayotte au lieu de protéger la population, les établissement scolaires, les lieux de cultes et les lieux publics, comme cela est pourtant leur obligation dans le cadre du plan Vigipirate renforcé.
Des bricoleurs qui regardent trop des séries policiÚres à la TV