"Pour des chemises d'hôpital respectant la pudeur et la dignité des patients". Voilà l'intitulé d'une pétition qui circule sur internet depuis fin juillet. A l'initiative du médecin-blogueur Farfadoc, cette pétition vise à protester contre les blouses ouvertes dans le dos, qui, si elles facilitent le travail du personnel hospitalier, ont tendance à dévoiler les parties intimes des patients. Lancée il y a 22 jours, cette pétition a déjà recueilli 11 890 signatures. A noter par ailleurs que le CHU de Nîmes a annoncé qu'à partir du mois de septembre, l'hôpital ne distribuera plus que des blouses à pression sur le côté.
De la dignité pour les patients. C’est ce que réclame la pétition lancée à la fin du mois juillet sur internet par le médecin de famille Farfadoc. S’insurgeant contre les blouses d’hôpital qui s’ouvrent dans le dos, laissant les fesses des patients apparentes, le texte de la pétition préconise de mettre en œuvre "des solutions alternatives afin de garantir le respect de la dignité des patients, tel que l'usage de robes similaires à celles utilisées dans les hôpitaux anglais et américains".
Il est vrai que les blouses qui sont utilisées dans les hôpitaux français, si elles s’avèrent pratiques pour le personnel hospitalier puisqu’elles permettent de changer rapidement les patients et de mettre facilement des bassins, ne font pas l’unanimité chez les patients et dans le corps médical.
Anaïs, 23 ans, a été hospitalisée il y a deux ans pour se faire enlever les dents de sagesse. Elle témoigne d’une "expérience horrible" avec la fameuse chemise d’hôpital. "Je ne suis pas restée longtemps avec la blouse, mais pour moi, c’était vraiment gênant de me retrouver sans rien pour me couvrir, surtout qu’il faisait froid", confie-t-elle. "D’autant plus que je suis plutôt pudique, j’étais dans une période délicate pour une fille, et manque de chance, il n’y avait que des hommes dans le personnel soignant qui s’est occupé de moi", poursuit-elle.
De son cĂ´tĂ©, Sarah, 35 ans, a d’ores et dĂ©jĂ fait deux sĂ©jours Ă l’hĂ´pital en tant que patiente. "La blouse qui s’ouvre dans le dos, je n’y ai pas vraiment portĂ© attention", dit-elle. "J’ai effectuĂ© des courts sĂ©jours Ă l’hĂ´pital. ForcĂ©ment, ce n’est pas très agrĂ©able de porter ce type de blouse, surtout s’il y a du monde dans la chambre ou dans les couloirs, mais j’imagine que c’est pour faciliter l’accès aux soins du patient", continue-t-elle. "Quand les sĂ©jours sont plus longs, ce doit ĂŞtre un peu plus embĂŞtant", estime tout de mĂŞme Sarah.Â
C’est un médecin de famille qui a lancé la pétition "Pour des chemises d’hôpital respectant la pudeur et la dignité des patients". En 22 jours, la pétition de Farfadoc avoisine déjà les 12 000 signatures. Le détonateur de ce texte a été le billet d’humeur d’une jeune kinésithérapeute, intitulé "Dignité, mes fesses !", publié sur son blog personnel "Le kiné, ce héros ? Si on en parlait…".
Le problème des blouses ouvertes dans le dos n’est pas nouveau. Il avait déjà été soulevé en 2007 par une autre blogueuse, Jaddo, également médecin généraliste, qui se révoltait contre le manque de respect de la pudeur des patients au bloc opératoire.
Mercredi 22 août, on apprenait que le CHU de Nîmes travaillait depuis un an à la conception d’une blouse plus "digne" pour les patients. Ainsi, sur le site internet Réseau-CHU, l’hôpital a indiqué que d’ici le mois de septembre, 7 000 chemises "ne s’ouvrant plus sur les fesses mais latéralement par bouton-pression" allaient être livrées. Exit donc les blouses qui dévoilent les fesses des parents.
Notons enfin que suite à la pétition de Farfadoc, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a indiqué qu’elle a "saisi les services du ministère" pour qu’ils lui fassent des propositions. "Je partage le sentiment qui est le vôtre, à savoir que l'intimité de la personne doit être respectée dans l'ensemble du processus de soins, sans toutefois que ce respect perturbe la pratique des personnels soignants ", a poursuivi la ministre.
www.ipreunion.com
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je suis entièrement d'accord car je me suis fait opérée récemment et non seulement on voyait mon intimité mais en plus pas a ma taille ce qui est encore plus désolant ...en tout cas moi je n'était pas a mon aise et je trouvais que mon intimité n'était pas respecté......
Le chemin pour la dignité est encore long à parcourir hélas. Car comment accepter à notre époque qu'il existe encore dans des établissements devenus tout récemment CHU, des chambres à 3 lits, exiguës, non pourvues de coin toilette, ...... et où le patient incapable de se rendre dans les toilettes communes, est obligé de faire ses besoins devant ses voisins de chambre ? Je ne trouve aucun respect pour le patient ni même pour le personnel qui y travaille. Mesdames, messieurs les élus venez faire un tour dans ces hôpitaux et vous ne serez pas au bout de vos surprises. Alors qu'attentez-vous pour réagir ?