Après deux semaines de grève, l'intersyndicale mahoraise appelle les parents d'élèves à conduire leurs enfants à l'école ce lundi 8 septembre 2014. Une réunion extraordinaire du conseil d'école doit être organisée "afin de proposer une organisation du temps scolaire." Pour Samuel Boscher, rédacteur en chef de France Mayotte Matin, "rien n'est gagné et rien n'indique que les parents d'élèves suivront la suspension." En effet, si la majorité des enseignants de Mayotte est de retour en salle de classes, certaines écoles restent fermées, à l'image de celle de Kangani. "Les parents d'élèves évoquent des manquements aux règles d'hygiène et de sécurité", indique Mayotte 1ère. (photo France Mayotte Matin)
En grève depuis le premier jour de la rentrée afin de protester contre l’application des rythmes scolaires, les instituteurs mahorais ont décidé de suspendre leur mouvement à partir de ce lundi. Après avoir organisé une rencontre à Dembeni avec Seymour Morsy - le nouveau préfet de Mayotte - et la vice-rectrice, l’intersyndicale souhaite "demander la convocation rapide d’une réunion extraordinaire du conseil d’école afin de proposer une organisation du temps scolaire."
En attendant la proposition d’une nouvelle méthode, l’intersyndicale "encourage les parents et les enseignants de demander le maintien temporaire du dispositif antérieur." Trois revendications ont été proposées pour sortir de la crise : l’arrêt de la réforme, des repas "dignes de ce nom servis aux enfants" et la réouverture des discussions concernant la tenue dans les mairies de conseils des écoles.
"Il pourrait s’agir d’une sortie de crise qu’il conviendra en attendant de qualifier de suspension de mouvement", écrit ce lundi France Mayotte Matin. "Les enseignants seront de retour aujourd’hui en salles de classe avec l’espoir que demain, la non application de la réforme des rythmes scolaires soit actée en conseil des écoles", continue le quotidien mahorais.
D’après FMM, Paris a déjà lâché du lest vendredi dernier en stoppant la réforme pour les écoles concernées par le système de rotation à plus de 75 %. Mais pour les parents d’élèves mahorais, cette avancée n’est pas suffisante. "Selon eux, les enfants allaient payer le prix fort avec des établissements en ruines dénués de cantines scolaires et sans animateurs pour mettre en place les activités périscolaires", souligne Samuel Boscher, rédacteur du chef du journal.
Cette suspension du mouvement à Mayotte est ainsi plus que fragile. Si les revendications ne sont pas remplies, "l’intersyndicale annonce d’ores et déjà un retour à la crise et à la grève", précise France Mayotte Matin. En attendant, les enfants mahorais pourront enfin reprendre le chemin des écoles. Sauf à celle de Kangani, où les parents d’élèves évoquent "des manquements aux règles d’hygiène et de sécurité", d’après Mayotte 1ère.
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