Une marche blanche s'est dĂ©roulĂ©e Ă Saint-Pierre ce mardi 16 fĂ©vrier 2016 en hommage aux femmes victimes de violences de la part de leur conjoint. Une marche qui rĂ©pond Ă l'actualitĂ© poignante de ces derniĂšres semaines entre le meurtre d'Ingrid Ă Villeurbanne et celui de GĂ©raldine sur le parking du Jumbo Score de Sainte-Marie. Une trentaine de personnes se sont rejoint devant la mairie de Saint-Pierre avant de se diriger vers la PrĂ©fecture oĂč l'association Femmes solidaires ainsi que des parents de victimes devaient dĂ©poser une motion.
"C'est vrai qu'il y a peu de monde aujourd'hui, mais on est fier parce que nos amis sont lĂ ", lance le pĂšre de Virginie Grosset, cette femme de 38 ans qui a frĂŽlĂ© la mort, poignardĂ©e par son ex-conjoint le 8 fĂ©vrier dernier. "On est en pleine semaine donc cela se comprend, mais je suis sur que des gens auraient voulu nous soutenir, ils sont Ă lâĂ©coute et rĂ©agiront plus tard."
Arrivés à la Préfecture, des parents y ont déposé une motion pour demander l'amélioration du suivi des hommes reconnus violents avec la pose de bracelet électronique. Ils appellent également à respecter les chartes de la gendarmerie, c'est-à -dire à améliorer l'accueil et l'écoute des femmes au moment des dépÎts de plainte. Lorsque Virginie s'était rendue à la gendarmerie de Bras-Panon en juin 2015, elle avait quitté les lieux sans avoir pu déposer plainte et avait été réorientée vers la Maison de la justice de la ville. Elle avait ensuite été suivie par l'association Femmes solidaires à partir de la mi juillet.
"DerriĂšre Virginie il y a des milliers d'autres femmes, dĂ©clare la prĂ©sidente de l'association. C'est un problĂšme de sociĂ©tĂ©. En 2014, selon les chiffres de la PrĂ©fecture, 1 734 femmes ont franchi l'entrĂ©e de la police et gendarmerie et beaucoup d'entre elles nâont pas dĂ©posĂ© plainte."
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