Comme au 1er tour,le grand gagnant de ce scrutin est l'abstention. En effet, avec un taux de 46,48%, la participation a certes Ă©voluĂ© positivement de prĂšs de 12 points mais plus d'un RĂ©unionnais sur deux ne s'est quand mĂȘme pas rendu aux urnes ce dimanche 27 juin, un record puisque ce taux Ă©tait de 55% en 2015 (Photo rb/www.ipreunion.com)
Il faut sĂ»rement se rendre Ă lâĂ©vidence, la rupture est rĂ©elle entre la classe politique, rĂ©unionnaise mais aussi nationale puisque le taux dâabstention y est encore plus fort. Affaires, favoritisme, clientĂ©lisme, promesses non tenues, toutes ces dĂ©viances dĂ©noncĂ©es en 2018 par le mouvement des gilets jaunes nâont pas Ă©tĂ© corrigĂ©es durant ces 3 derniĂšres annĂ©es. ConsĂ©quence, les scrutins se suivent et se ressemblent avec une population qui boude de plus en plus les urnes.
Quand les Ă©lus se fĂ©licitent de la participation en hausse, cela est inquiĂ©tant, donnant le sentiment dâĂ©lus hors sol vivant dans leur propre illusion.
A cela, il convient dâajouter les chiffres impressionnants du vote blanc et nul qui avaient dĂ©jĂ marquĂ© le 1er tour. Durant ce second, on enregistre 16441 votes blancs et nuls pour les rĂ©gionales (soit 5,28%) et 29 891 votes blancs nuls pour les dĂ©partementales (soit 11,9%). Cela, combinĂ© avec le taux dâabstention, montre une dĂ©mocratie en perte de vitesse, que les nouveaux Ă©lus devront trĂšs certainement prendre en compte.
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