Quatre "smart" drumlines ont été posées ce mardi en baie de Saint-Paul

Cap Requins largue enfin les amarres

  • PubliĂ© le 14 janvier 2014 Ă  19:00
Cap requins

La phase expĂ©rimentale du projet Cap Requins a officiellement dĂ©marrĂ© ce mardi 14 janvier 2014 aprĂšs-midi, avec la pose en baie de Saint-Paul des premiĂšres palangres de fond et surtout de quatre "smart" drumlines, un dispositif unique au monde. L'objectif de cette premiĂšre phase, qui s'Ă©talera sur six mois, est de tester l'efficacitĂ© de ces deux mĂ©thodes de pĂȘche combinĂ©es, afin de marquer davantage de squales et d'alimenter Ă©galement le programme ciguatera 2, qui a lui aussi dĂ©marrĂ© ce mardi. À plus long terme, le but est de "mettre une pression de pĂȘche Ă  la cĂŽte pour sĂ©curiser les usagers", et d'Ă©tendre le dispositif aux zones des Roches Noires et de Boucan Canot.

Il Ă©tait un peu plus de 15h30, ce mardi 14 janvier 2014, quand David Guyomard, chargĂ© de mission au comitĂ© des pĂȘches, a pu annoncer : "La premiĂšre drumline de Cap Requins est posĂ©e !" Trois autres suivront, marquant officiellement le lancement d’un projet qui s’est longtemps fait attendre, initiĂ© par l’association PRR (PrĂ©vention requin RĂ©union) auprĂšs de la prĂ©fecture il y a prĂšs de 3 ans maintenant, chapeautĂ© par le comitĂ© rĂ©gional des pĂȘches maritimes et des Ă©levages marins (CRPMEM), en partenariat avec la ligue de surf et l’association Squal’idĂ©es.

C’est une nouvelle Ă©tape dans la gestion du risque requin Ă  La RĂ©union qui a Ă©tĂ© franchie, avec le lancement cette phase expĂ©rimentale de Cap Requins en baie de Saint-Paul, reposant sur deux dispositifs de pĂȘche destinĂ©s Ă  augmenter le nombre de requins marquĂ©s et Ă  alimenter le programme ciguatera 2 par des prĂ©lĂšvements.

Ce sont d’abord des palangres qui ont Ă©tĂ© installĂ©es, soit une ligne de 300 Ă  400 hameçons s’étalant au large sur environ 1,5 kilomĂštre, par 50 Ă  60 mĂštres de fond. Mais ce sont aussi ces quatre fameuses "smart" drumlines, installĂ©es pour l’instant uniquement au niveau de l’embouchure de l’Etang Saint-Paul. "Il s’agit d’un systĂšme individuel de pĂȘche, une drumline comportant un seul hameçon et un seul appĂąt", explique Loris Gasbarre, prĂ©sident de PRR. "Elles se situent Ă  20 ou 30 mĂštres de fond, plus prĂšs du rivage que les palangres, soit Ă  environ 200 mĂštres", prĂ©cise-t-il.

La particularitĂ© de ces drumlines – qui les distingue de celles utilisĂ©es en Afrique du Sud ou en Australie – est qu’elles sont dites "intelligentes". Elles sont Ă©quipĂ©es d’une camĂ©ra et d’une station d’écoute munie d’une balise GPS. En cas de capture, l’information est envoyĂ©e en direct Ă  un coordinateur qui a alors 2 heures pour intervenir. "En cas de prise accessoire, ce systĂšme permet d’éviter toute mortalité ; s’il s’agit d’un requin tigre ou bouledogue, il sera marquĂ© s’il mesure moins d’1,50 m et prĂ©levĂ© pour le programme ciguatera 2 s’il est plus grand", explique Loris Gasbarre, selon lequel Cap Requins est "le plus Ă©cologique possible".

Pendant plusieurs mois, l’objectif sera donc de tester l’efficacitĂ© de ce dispositif unique au monde – ce que les spĂ©cialistes appellent la "capturabilitĂ© – sur les requins les plus dangereux Ă©voluant prĂšs des cĂŽtes, mais aussi le degrĂ© "d’effarouchage" de ces drumlines sur les squales. "Sur les 80 requins marquĂ©s, on sait que 25 %, soit 10 Ă  15 individus, reviennent rĂ©guliĂšrement Ă  la cĂŽte, ce sont ceux-lĂ  que l’on vise", dĂ©taille le prĂ©sident de PRR.

Au terme de cette phase de six mois menĂ©e en baie de Saint-Paul, loin de toute activitĂ© nautique, l’objectif est ensuite d’étendre ce systĂšme aux zones des Roches Noires et de Boucan Canot, en cas de rĂ©sultats positifs et de l’obtention des autorisations nĂ©cessaires, notamment de la rĂ©serve marine. "Notre volontĂ© est de mettre une pression de pĂȘche Ă  la cĂŽte pour sĂ©curiser les usagers", souligne Loris Gasbarre selon lequel il faut "prĂ©lever les requins accidentogĂšnes avant de rouvrir la baignade", dont l’interdiction court pour l’instant jusqu’au 15 fĂ©vrier.

Car d’aprĂšs le prĂ©sident de l’association PRR, "on sait par le relevĂ© des balises qu’il y a toujours une forte prĂ©sence de requins dans l’Ouest et donc qu’il y a un risque avĂ©rĂ©".

www.ipreunion.com

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8 Commentaires
Rem
Rem
11 ans

Et sur St-Leu, 3 Bassins, Etang-Salé, St-Pierre il est prévu de faire quelque chose aussi?

NON !
NON !
11 ans

Quel bande de DĂ©bi...et d'(supprimĂ© pour injure - webmaster ipreunion.com) ! Nous exigeons des retours sur vos captures ! ça fait dĂ©jĂ  une semaine que vous avez lancĂ© votre projet Ă  la CO. ! On veut savoir ce que vous ĂȘtes en train de tuer ! MERCI DE NOUS TENIR AU COURANT...Cet ocĂ©an appartient aussi Ă  ceux qui ne veulent pas la mort de ses habitants !

snif, depuis son mobile
snif, depuis son mobile
11 ans

Si on pouvez faire la meme chose pour les politiques

Gigi
Gigi
11 ans

Vous serez contents lorsque vous aurez dépeuplé la mer pour pouvoir faire votre pseudo sport réservés au riches!!!!!!

Le Bon
Le Bon
11 ans

bravo !
les requins ne sont plus pĂ©chĂ©s depuis 14 ans Ă  l'Ăźle de la RĂ©union, et il Ă©tait temps au bout de cinq morts et trois mutilĂ©s de rĂ©tablir un effort de pĂȘche localisĂ©e sur ces prĂ©dateurs.

les requins bouledogue et tigres ne sont pas des espĂšces protĂ©gĂ©es ou menacĂ©es, elles sont robustes, se reproduisent en grand nombre, et constituent un vĂ©ritable flĂ©au lorsqu'elles ne sont plus pĂȘchĂ©es, incompatible avec un risque acceptable dans des zones d'enjeux balnĂ©aires.

1tienvomieuq2tulora
1tienvomieuq2tulora
11 ans

Oui, enfin une action réfléchie et positive. En espérant qu'elle soit efficace et s'étende à toute la cÎte Ouest et Sud !!!!

Killer
Killer
11 ans

Allez on va tous tuer du requin et La Réunion sera sauvée !

Non !
Non !
11 ans

N'importe quoi !