Requins - Un séminaire était organisé ce mercredi à l'Université

CHARC : quelques rĂ©ponses et encore beaucoup de questions

  • PubliĂ© le 25 fĂ©vrier 2015 Ă  20:02
exposition-requins-au-museum

AprÚs avoir déjà dévoilé les grandes lignes des résultats du programme CHARC et réalisé une vidéo explicative sur le sujet, l'IRD (Institut pour la recherche et le développement) a organisé un grand séminaire sur le sujet, ce mercredi 25 février 2015 à l'université de La Réunion. L'occasion de mettre en évidence les facteurs influençant la présence autour de l'ßle des requins bouledogues, mais aussi de souligner tout le travail qu'il restait à accomplir.

Autour des scientifiques de l’IRD, associations environnementales, usagers de la mer, chercheurs de l’universitĂ© Ă©taient prĂ©sents sur les bancs de l’amphithéùtre Commerson du campus de Saint-Denis. Car le moment Ă©tait d’importance, il s’agissait de dresser l’état des lieux des connaissances sur les requins bouledogues – et dans une bien moindre mesure sur les requins tigres.

Ont ainsi Ă©tĂ© expliquĂ©s puis parfois dĂ©battus, les facteurs-clĂ©s dĂ©jĂ  identifiĂ©s par les chercheurs, Ă  savoir le comportement migratoire, le comportement alimentaire et le comportement de reproduction des bouledogues. D’autres Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence, Ă  savoir les variables environnementales, comme la hauteur de houle, la pluviomĂ©trie ou encore la turbiditĂ© des eaux de surface, qui "favoriseraient la prĂ©sence des requins bouledogues prĂšs des cĂŽtes rĂ©unionnaises" d’aprĂšs les rĂ©sultats de l’étude CHARC.

Mais ce qui est Ă©galement ressorti de ce premier grand colloque sur le sujet, c’est qu’ "il y a encore beaucoup de travail Ă  faire" et encore "beaucoup de choses qu’on ne sait pas sur le requin bouledogue", a soulignĂ© Marc Soria, le responsable du programme au sein de l’IRD.

La question de la taille de la population

Parmi les questions prioritaires demeure notamment celle de la taille de la population de requins autour de La RĂ©union, encore indĂ©terminĂ©e Ă  ce jour et "trĂšs compliquĂ©e Ă  mesurer", a expliquĂ© Marc Soria. "Quand on veut partir dans une rĂ©gulation de population et potentiellement limiter les attaques, il faut qu’on puisse savoir quel est l’effet des prĂ©lĂšvements. Et pour le savoir, il faut qu’on sache quelle est la proportion des prĂ©lĂšvements sur la population totale", a-t-il prĂ©cisĂ©.

Autres interrogations, la capacitĂ© des bouledogues Ă  traverser les ocĂ©ans jusqu’à Madagascar, en Afrique du Sud ou en Australie, les modes d’interactions entre bouledogues et tigres, ou encore les raisons de l’agressivitĂ© variable des squales.

Toutefois, il n’y a pas de CHARC 2 Ă  l’horizon pour le moment. "Si on a des financements, les Ă©tudes continueront. Les finances qu’on a eues, c’est dommage Ă  dire, mais on les a eues parce qu’il y a eu un moment critique avec des attaques, ce qui a fait que d’un seul coup on s’est intĂ©ressĂ© aux requins. Avant 2011, personne ne s’intĂ©ressait aux requins
", a confiĂ© Marc Soria.

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
pascal
pascal
10 ans

J'apprĂ©cie toutes les Ă©tudes et rĂ©sultats des diffĂ©rentes recherche au sujet des squales Ă  la rĂ©union surtout par les goyaves de France. Mais je pense qu'aujourd'hui le mal est la et persiste, j'accepte toutes les actions de prĂ©vention et les respectes mais il me semble que la pĂȘche intensives des bouledogues et des tigres doit se mettre en place surtout sur les cotes Ouest on ne peut plus attendre !!!

Fleur
Fleur
10 ans

Si ces programmes apprenaient Ă  partager un espace marin avec ces animaux, et non Ă  les tuer, si ces programmes apprenaient Ă  l'humain Ă  ĂȘtre plus prudent avec des animaux dangereux, moins d'argent du contribuable serait dĂ©pensĂ©...