Ce mercredi 10 septembre 2014, un collectif d'associations environnementales - ASESB, ASPAS Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Requin IntĂ©gration, Sauvegarde des requins, Sea Shepherd, Tendua, Vague - a interpellĂ© le nouveau prĂ©fet Dominique Sorain Ă travers une tribune rĂ©clamant l'arrĂȘt des programmes Cap Requins et Valorequins. Ce vendredi 12 septembre, un autre collectif nommĂ© "les sentinelles de la mer" apporte un droit de rĂ©ponse, accusant ces associations de "stigmatisations" et de "mensonges". Nous publions ci-aprĂšs ce droit de rĂ©ponse.
Depuis 3 ans, La RĂ©union essuie une vague d'attaques de squales, prĂ©judiciable Ă l'image de lâĂźle. Il est dâautant plus urgent et vital de sortir de la spirale de dĂ©sinformation orchestrĂ©e depuis 3 annĂ©es par ce collectif dâassociations environnementales, qui salit un peu plus chaque jour l'image de La RĂ©union, tout en sabotant les possibilitĂ©s dâĂ©changes, dâĂ©mergence de solutions constructives, et vĂ©hiculent (beaucoup) trop de stigmatisations.
Existe-t-il un massacre de requins à La Réunion ?
Non.
Par mesure de prĂ©caution suite Ă un Ă©pisode d'intoxication en 1999 Ă Madagascar (car La RĂ©union importe souvent du poisson depuis la Grande Ile) la commercialisation de la chair des requins tigres et bouledogues fut interdite. Depuis 14 ans La RĂ©union laisse les populations de ces deux grands squales tranquilles. Si aucune Ă©tude scientifique nâa encore Ă©tĂ© menĂ©e pour valider une augmentation de la population de ces requins, il est cependant possible que cette interdiction ait permis une reconstitution des populations, en diminuant le nombre dâanimaux pĂȘchĂ©s.
Cela semble avoir fonctionnĂ© ici : les observations des pĂȘcheurs ainsi que les attaques et interactions rĂ©guliĂšres depuis quelques annĂ©es mĂ©riteraient que lâon y porte plus dâattentions, et devraient faire lâobjet dâĂ©tudes.
Câest pourquoi, parallĂšlement aux tests et Ă©valuations des dispositifs de sĂ©curisation (Cap Requins et Vigies), l'Ătat a commandĂ© une Ă©tude sur la prĂ©sence de toxines ciguatĂ©riques (la gratte) dans la chair des requins tigres et bouledogues pour envisager une levĂ©e de cet arrĂȘtĂ©, sans pour autant que cela ne soit une pĂȘche intensive ou lâouverture dâune nouvelle filiĂšre. 30 pĂȘcheurs locaux et professionnels ont Ă©tĂ© mandatĂ©s tout autour de lâĂźle afin de pĂȘcher les requins dont lâagence en charge de lâĂ©tude a besoin. Laisser ces pĂȘches sous contrĂŽle de lâĂtat et " aux frais du contribuable " est bien le seul moyen dâĂ©viter les pĂȘches sauvages et non-professionnelles.
Aujourdâhui, le programme Valorequins vise Ă trouver une maniĂšre dâutiliser ces requins morts, plutĂŽt que de les jeter au feu. LâĂ©ventualitĂ© quâils finissent en croquettes comme se plaĂźt Ă le dire ce collectif nâest quâun effet dâannonce de lâancien prĂ©fet, vieux de plusieurs mois, et ne se base sur RIEN de concret (ou bien quâils nous le prouvent). Lorsque lâon demande lâarrĂȘt dâun " massacre " par voix de presse, la moindre des choses est dâavancer des arguments solides !
Rappelons que ce collectif est lâauteur dâune pĂ©tition rĂ©coltant plus de 20 000 signatures a circulĂ© partout sur le web, disant au monde entier que La RĂ©union massacrait ses requins.
Lâamalgame a Ă©galement Ă©tĂ© (volontairement ?) entretenu autour des drumlines de lâĂ©tude Cap Requins, prĂ©sentĂ©es comme les outils de ce massacre imaginaire.
Les drumlines sont-elles des dispositifs de pĂȘche intensive ?
Non.
Que lâon soit dâaccord ou non avec la finalitĂ© ou les modalitĂ©s de mise en Ćuvre des drumlines, mentir Ă leur sujet est inutile et nocif. Rien ne justifie, en aucun cas et sous couvert dâaucune conviction morale, les mensonges de ce collectif.
AprĂšs un long processus de concertation, entre pouvoirs publics, usagers et spĂ©cialistes, des solutions ont commencĂ© Ă voir le jour. PrĂ©conisĂ©es par diffĂ©rents rapports et Ă©tudes (dont trois menĂ©es Ă La RĂ©union en 1997, 2006 et 2012), les drumlines comme dispositif de capture et dâeffarouchement des requins en sont une des principales, aux cotĂ©s des vigies et dâautres dispositifs innovants. Forts de ces prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes et des exemples Ă©trangers, l'Ătat et diffĂ©rents acteurs ont mis en place une expĂ©rimentation de ces engins de sĂ©curisation : Cap Requins. Les points faibles de ce dispositif sont amĂ©liorĂ©s en continu, dans un cadre contrĂŽlĂ©. L'Ă©tude suit son court sur une petite zone de test situĂ©e en baie de Saint-Paul. BardĂ©es de rĂ©cepteurs, ce sont 4 " smart " drumlines qui ont Ă©tĂ© installĂ©es. Le but : comprendre comment les squales vont se comporter en prĂ©sence de ces engins. La premiĂšre partie sâachĂšve et l'Ă©tude va pouvoir entrer dans sa deuxiĂšme phase, les tests en milieu corallien, avec le suivi du conseil scientifique de la rĂ©serve marine.
Ces drumlines sont installées 4 jours par semaines et démontées tous les week-end, ou lors des trÚs fortes houles... Elles sont équipées d'alarmes satellitaires pour prévenir le coordinateur du projet à chaque prise. Leur but est de limiter au maximum les " prises accessoires ", et de relùcher vivants la majorité des animaux : seuls ceux présentant un danger potentiel sont ramenés à terre et confiés aux scientifiques.
à La Réunion, " tue-t-on vraiment des baleines pour tuer des requins " ?
Les associations environnementales appartenant Ă ce collectif laissent entendre que les drumlines de Cap Requins ou les dispositifs de pĂȘche dĂ©ployĂ©s par les pĂȘcheurs professionnels mandatĂ©s sur demande des pouvoirs publics pouvaient ĂȘtre responsables de la mĂ©saventure dâune baleine qui sâĂ©tait accrochĂ©e dans une bouĂ©e de pĂȘche.
Or, le matĂ©riel d'un pĂȘcheur possĂšde un numĂ©ro d'identification. C'est la loi. Si un engin de pĂȘche est perdu par l'un des pĂȘcheurs professionnels de lâĂźle, il portera immanquablement ce numĂ©ro.
Ce n'est pas le cas de la bouée prise en photo et publiée sur les réseaux sociaux de ces associations. Il est possible que l'engin retrouvé seul appartienne à un particulier. Qui plus est, la bouée en question est bien différente des bouées utilisées par Cap Requins.
Pour rappel, voici une rĂ©ponse de lâassociation Globice postĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux : " à notre connaissance et suivant les informations que nous avons glanĂ©es auprĂšs des pĂȘcheurs, cette bouĂ©e nâest pas une bouĂ©e de drumlines mais une bouĂ©e utilisĂ©e par les pĂȘcheurs taĂŻwanais qui posent des filets dĂ©rivants au large ".
Pourquoi ces associations environnementales mentent-elles ?
Pourquoi crĂ©er des pĂ©titions dĂ©nonçant un massacre de requins Ă lâĂźle de La RĂ©union, la faisant passer pour une Ăźle barbare, alors que seuls quelques spĂ©cimens ont Ă©tĂ© pĂȘchĂ©s en 3 ans ? Pourquoi crĂ©er le buzz et un amalgame entre cette malheureuse baleine et les programmes de sĂ©curisation en cours de tests ? Pourquoi bloquer les projets proposĂ©s par les gens de terrain sans jamais proposer de solutions alternatives concrĂštes ? Pourquoi diviser la population rĂ©unionnaise en stigmatisant les pĂȘcheurs, les surfeurs, les chasseurs sous-marins, et mĂȘme les plongeurs ?
Ă trop perdurer cette crise est en train de dĂ©truire l'image de l'Ăźle et son rapport Ă la mer sur le long terme et en profondeur. LâĂźle a suffisamment Ă©tĂ© stigmatisĂ©e, sans que ce collectif nâait la moindre preuve recevable de ce quâil avance. Il est indispensable pour Ă©viter les conflits, la berne Ă©conomique balnĂ©aire et les drames, que cette situation aussi dĂ©licate quâimportante soit gĂ©rĂ©e rapidement. Mais en 3 ans ce collectif ne sâest construit quâau travers dâoppositions, conflits, dĂ©sinformations, pĂ©titions, attaques en justices, dĂ©tournement dâinformations et buzz mĂ©diatiques, contre les acteurs des mesures mises en place. AccusĂ©s de nâĂȘtre quâune mafia de tĂȘtes blondes, dĂ©crits comme des " locaux imbĂ©ciles ", les acteurs de ces mesures ont simplement essayĂ© de travailler pour Ă©viter le pire avec les moyens existants. Ils ne disent pas que tous les moyens sont bons : simplement que des mesures existent et quâelles doivent ĂȘtre testĂ©es.
Si lâon retrouve parfois des engins privĂ©s de pĂȘche aux requins perdus, c'est aussi car depuis 3 ans peu de choses ont avancĂ©, et que des gens se mettent Ă pĂȘcher puisque les pouvoirs public se font attaquer dĂšs qu'ils le tentent... Cette situation est aussi le fruit de lâimmobilisme que ce collectif dâassociations environnementales entretient.
Que ce collectif déploie son énergie sur de vrais problÚmes !
Les pĂȘches industrielles, lĂ©gales ou non, au large des cĂŽtes rĂ©unionnaises sont lĂ©gions et nous nous Ă©tonnons qu'elles ne soient pas dĂ©noncĂ©es et traitĂ©es par ces associations, qui pour certaines rĂ©coltent Ă©normĂ©ment de dons grĂące Ă leurs buzz mĂ©diatiques. La premiĂšre cause de mortalitĂ© des cĂ©tacĂ©s par les activitĂ©s humaines est le trafic maritime. La RĂ©union et lâĂźle Maurice sont des ports gĂ©nĂ©rant un important trafic Ă travers l'ocĂ©an Indien. Entre pĂȘche au large et transports commerciaux, sans parler de tous les filets dĂ©rivant et autres engins fantĂŽmes perdus ou oubliĂ©s par ces flottilles, les mammifĂšres marins courent de biens plus grands dangers que de s'accrocher une bouĂ©e de moins de 40 cm de diamĂštre, et les populations de requins de lâocĂ©an Indien sont tout simplement Ă lâagonie, dans lâindiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale, tous les regards Ă©tant braquĂ©s sur le Pacifique.
La machine Ă laver achetĂ©e la semaine derniĂšre, en arrivant ici a peut-ĂȘtre tuĂ© un cachalot durant son trajet, tout comme la voiture de ce monsieur " porte-parole " qui accuse. Pourtant il n'en parlera pas et choisira de dĂ©noncer cette petite bouĂ©e et de jeter lâopprobre sur les pĂȘcheurs cĂŽtiers de lâĂźle ou sur ses surfeurs.
Pas sĂ»r que cela ne sauve ne serait-ce quâun seul requin.
Les sentinelles de la mer

Le jours oĂč ces Assoc;NĂ©gatives++ auront obtenues le moindre rĂ©sultat face aux grands prĂ©dateurs de Chine, Japon, etc ; alors elles seront crĂ©dible, leur incapacitĂ© les oblige Ă nous "gonfler" pour si peu alors qu'elles font les petits Toutous des grands Pays prĂ©dateurs.
La logique du : tu es petit , tu dois payer pour tous.........minable!
ces associations Ă©cologiques utilisent la mĂȘme technique que le PCR pour faire le buzz. Tout est basĂ© sur le mensonge, la polĂ©mique inutile, la peur avec une surdose d'ironie. Mais comme le PCR, on sait ce qu'ils valent, c'est Ă dire rien. Heureusement il y a des associations sĂ©rieuses comme les sentinelles de la mer pour contrer leurs aberrations.