À l'appel de l'association PRR (Prévention Requin Réunion), une cinquantaine de personnes protestent, depuis 9 heures ce samedi 12 janvier 2013, devant les grilles de la sous-préfecture de Saint-Paul. L'objet de leur colère : le nouveau report du dispositif vigies requins. L'État a, en effet, retiré ce vendredi 11 janvier au soir son accord pour la sécurisation de la pratique du surf et des sports nautiques. Soutenus par la municipalité de Saint-Paul, en la présence d'Emmanuel Séraphin, adjoint, les manifestants exigent des explications et réclament à être reçus par un représentant de l'État.
C’est le nouveau report du dispositif vigies requins qui est à l’origine de la colère de l’association PRR et des surfeurs. Le dispositif devait entrer en vigueur ce samedi 12 janvier. Mais il n’en sera finalement rien.
Alors que l’État avait donné son aval à la municipalité de Saint-Paul pour le lancement du dispositif et l’utilisation par les vigies d’arbalètes permettant d'éloigner les requins au sein du périmètre de la réserve marine, pendant les créneaux de surveillance, il a fait marche arrière ce vendredi 11 janvier au soir. Ce qui a provoqué la consternation chez l’association PRR, en charge du dispositif, et qui estime que des "mois de concertation et de travaux sont balayés et remis en cause".
Rassemblés depuis 9 heures ce samedi devant la sous-préfecture de Saint-Paul, ils sont ainsi une cinquantaine de membres de l’association et de surfeurs à exiger des explications sur les raisons de ce recul, qui mettent en péril, soulignent-ils, les emplois mais aussi le monde du surf. Les manifestants demandent à être reçus.
Rappelons que le dispositif, annoncé initialement pour le 26 décembre dernier, devait comprendre douze vigies requins, répartis en deux équipes de six apnéistes. Ces derniers devaient à l’eau en alternance et en binôme par créneau d'une heure trente maximum, et seront équipés au mieux pour la surveillance (palmes, masques, tuba, combinaison, ceinture, gants, sifflet, arbalètes à flèches mouchetées soudées et débordoires). Dans le même temps, deux vigies devaient être de surveillance sur un zodiac.
À noter que les surfeurs n’ont pas attendu cette autorisation pour se remettre à l’eau. Depuis quelque temps déjà, certains ont ainsi repris leurs habitudes aux Roches Noires. Visiblement pas plus inquiétés que ça par les autorités et les maîtres nageurs sauveteurs. Il faut dire que cela fait plus d’un an que les activités nautiques y sont interdites, tout comme à Boucan Canot, suite aux successions d’attaques de requins dans la zone.
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