Vivement attendus par les usagers de la mer, les résultats finaux de l'étude CHARC (Connaissance de l'écologie et de l'habitat de deux espèces de requins côtiers sur la côte Ouest de La Réunion) - qui devaient être rendus publics fin 2014 - ne seront pas dévoilés tout de suite. Le rapport de 250 pages a été transmis aux autorités à la mi-décembre, pour une restitution au public à la mi-février. Cette publication scientifique - qui analyse le comportement des requins - devrait susciter un certain espoir quant à la résolution de la crise requin et apporter quelques solutions, indique Marc Soria, le coordinateur du programme. "Les résultats scientifiques sont suffisants pour envisager un aménagement moins restrictif qu'à l'heure actuelle", assure-t-il.
2015 pourrait bien être une année décisive dans la gestion de la crise requin à La Réunion. Initiée fin 2011, l'étude CHARC (Connaissance de l’écologie et de l’Habitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte Ouest de La Réunion) est arrivée à son terme fin 2014. "On a rendu le rapport à la mi-décembre. Il est aujourd'hui entre les mains des autorités pour une restitution mi-février. Nous avons des consignes qui nous demandent de ne rien publier d'ici cette date", indique Marc Soria, le coordinateur du programme.
Même si rien des résultats finaux ne doit filtrer, le scientifique est confiant : "plein de choses ont été découvertes : des résultats pourraient apporter des solutions et d'autres sont assez intéressants. Nous avions des hypothèses qui tenaient la route et qui ont été confirmées. Puis, nous avons des résultats nouveaux sur le comportement des requins, même s'il persiste encore des zones d'ombres."
Les résultats pourraient pemettre "un aménagement moins restrictif"
Ainsi, en 2015, des améliorations sont attendues pour les usagers de la mer. "Ces résultats sont importants et fiables : lorsque la publication sera faite par la Région et la préfecture, cela donnera de l'espoir et des solutions", souligne le responsable de l'étude. Pourra-t-on "retourner à l'eau" cette année, comme l'affirme Patrick Florès, adjoint à la mairie de Saint-Paul ? Sans s'avancer, Marc Soria répond que "les résultats scientifiques sont suffisants pour envisager un aménagement moins restrictif qu'à l'heure actuelle."
"Sur l'année 2015, cela fera progresser les choses sur une utilisation à bon escient des zones sécurisées. Les actions de protection et de sensibilisation seront appuyées à partir de nos données", ajoute le scientifique. Reste à savoir si le rapport sera validé par les services de l'Etat, notamment la DEAL (Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement) : "peut-être qu'ils demanderont une contre-expertise, afin de renforcer certains résultats qui demanderont une validation statistique."
Le marquage des requins dans l'attente d'une relance
Quoi qu'il en soit, la communication autour de cette étude très attendue sera soignée, le temps que les services de la préfecture et de la Région digèrent l'étude de 250 pages. "Vu la sensibilité du sujet : il faut qu'on voit ensemble la manière dont on va communiquer dessus. Il faut que ce soit clair et transparent, sans prise de bec ou d'incompréhension", souligne Marc Soria.
Le programme est arrivé à son terme à la fin de l'année 2014, mais les études du comportement des squales continueront en 2015. Si le marquage des squales est en officiellement en "stand-by" - le dernier marquage remonte à juillet 2014 - le scientifique précise qu'une relance est prévue. "Les requins marqués à l'heure actuelle seront encore détectables jusqu'à juin 2015. Mais sur ce programme de marquage des squales, tous les acteurs sont d'accord pour que cela perdure. C'est la meilleure solution pour appuyer toutes les actions menées", assure le coordinateur.
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quelle blague ! on est déjà le 1er avril ?