L'édition 2022 du Sakifo a commencé ce vendredi 3 juin 2022 à Saint-Pierre. Cette édition, six mois seulement après la dernière, est marquée par la fin des restrictions sanitaires. Contrairement à décembre 2021, les visiteurs pourront déambuler sans masque, sans pass sanitaire et profiter à nouveau du camping. Le lundi de la Pentecôte, férié pour beaucoup de personnes, est un hasard du calendrier favorable à l'achat de pass trois jours.
• Notre journaliste est en direct, regardez :
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BLK JKS et Morena Leraba se produisent sur la scène Ti Bird
BLK JSK est composé de Mpumelelo Mcata (guitare et voix), Tshepang « RMBO » Ramoba (batterie et voix), Molefi Makananise (basse et voix) et Tebogo Seitei (trompette & voix) – avec un invité spécial.
Morena Leraba un berger né au Lesotho et chanteur proche du groupe
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Ambiance reggae avec Tiken Jah Fakoly
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Ça danse au concert de Blakkayo
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L'ambiance à la Salle verte est au rendez-vous, comme chaque année. Daloner est sur scène :
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L'ambiance est au rendez-vous dans la foule
Les festivaliers ont bravé le vent et le froid pour venir en nombre à Saint-Pierre. Le bilan des billets vendus le confirmera mais la foule est au rendez-vous, et semble bien plus nombreuse que lors de l'édition 2021. Sans pass et sans masques, les festivaliers font leur retour sur le site. Pour rappel, le camping a rouvert ses portes lui aussi, contrairement à l'année passée. Le Sakifo table sur un record de pass trois jours, grâce notamment au lundi férié qui pousse davantage de visiteurs à venir le dimanche.
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Justin Adams et Mauro Durante partagent leurs balades poétiques et rythmées avec le public
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Venu d’Afrique du Sud, BCUC met le feu sur la grande scène
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Kanasel inaugure le festival
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Le festival ouvre ses portes
Les premiers festivaliers sont arrivés sur le terrain du festival. Les premiers concerts sont prévus pour 18 heures.
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Aleksand Saya présente le "M-bass", à base de maloya et d'électro
L'artiste Aleksand Maya est attendu à 22h dans la Salle verte, scène mythique du Sakifo sur laquelle se succèdent les artistes maloya. Il raconte et explique la construction de ses sons, qui portent en eux une vraie identité créole.
Aleksand Saya va également sortir en septembre un nouveau single, après celui sorti il y a deux semaines, dans cet esprit d'electro maloya qui fait son style.
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Justin Adams et Mauro Durante, un duo britannique et italien
Justin Adams, Britannique, et Mauro Durante, Italien, forment un duo créé il y a deux ans pour le bonheur de nos oreilles. Leur style puise dans les musiques anciennes, notamment la musique traditionnelle de l'Italie appelée "pizzica taranta" basée sur des rythmes puissants au tambourin et des chants initialement dédiés à la transe ou les soins.
Ils jouent à 19h sur la scène Ti Bird. Ecoutez leur interview :
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Kanasel présentera son premier album, Florebo, sur la scène Filaos
"Pour nos trois ans, on monte sur la scène du Sakifo, on a une énorme reconnaissance envers le public. Les textes de l'album, qui peuvent être pris sur le registre identitaire quand on l'écoute, ce soir on les tourne plutôt vers la reconnaissance et l'amour qu'on a reçu et qu'on a envie de donner" détaille Kanasel. Regardez :
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Kanasel, accompagné de son groupe, nous donne un avant-goût de son concert prévu à 18h
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A quelques heures du lancement du festival, tout est en place pour acceuillir le public
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Bonjour tout le monde
Nous ouvrons ce direct pour suivre la première journée du Sakifo 2022, suivez-nous
À propos
- Fin du pass, fin du masque, retour du camping -
Crise sanitaire oblige, l'édition 2021 du Sakifo avait été repoussée au mois de décembre. Résultat : l'édition de cette année se déroule comme à l'accoutumée en juin, soit six mois seulement plus tard. Avec Jérôme Galabert, directeur du festival, c'est l'heure de jouer aux sept différences... "Entre 2021 et 2022, la fin des restrictions sanitaires change tout. Déjà pour les festivaliers comme les équipes ou les artistes, n'y a plus de pass sanitaire et plus de masque obligatoire" lâche-t-il, soulagé.
Lors de la dernière édition, les visiteurs avaient l'obligation de porter le masque sur tout le site, y compris devant les différentes scènes ou même à l'intérieur de la célèbre salle verte, dans laquelle se succèdent des passionnés de maloya. Une obligation difficile à faire respecter. Le pass sanitaire, lui, était obligatoire comme pour tout événement culturel. Il fallait donc présenter, pour pouvoir entrer dans l'enceinte du festival, une attestation de vaccination ou un test Covid négatif.
Autres différences, et de taille : la réouverture des frontières au sein de la zone océan Indien et la fin du motif impérieux, permettant à tous les artistes, vaccinés comme non vaccinés, de prendre l'avion. Au début tête d'affiche de l'édition 2021, IAM avait notamment annulé sa venue car en désaccord avec les restrictions sanitaires imposées. Le groupe n'a pas été reprogrammé en 2022 pour autant. "Ça ne s'est pas conçu comme ça, déjà parce que l'assouplissement des tests et des motifs impérieux est intervenu trop récemment, il a bien fallu avancer sur la programmation ; ensuite pour des raisons de calendrier" explique Jérôme Galabert.
L'édition 2022 signe aussi le grand retour du camping, qui avait été supprimé en décembre dernier, là aussi pour raisons sanitaires. "Ça joue aussi sur la qualité de l'offre, pour que les festivaliers profitent pleinement des trois jours" estime le directeur du festival.
Le lundi 6 juin, jour férié - sauf pour celles et ceux qui réalisent la journée dite de "solidarité" - est un joli hasard du calendrier qui pousse davantage les festivaliers à venir le dimanche. "C'est beaucoup plus confortable pour eux. On est partis pour battre un record de ventes de pass trois jours" note le directeur du festival.
- Une belle programmation "éclectique" -
Six mois entre deux éditions, voilà qui laisse bien peu de temps à l'équipe du Sakifo pour programmer les artistes. Comme il l'avait indiqué à l'approche de l'édition 2021 qui s'est tenue en décembre, Jérôme Galabert rappelle que la programmation actuelle a été imaginée depuis un moment. De fait, il a fallu jouer sur les deux éditions de façon simultanée pendant plusieurs semaines : trouver de nouveaux artistes - et surtout une nouvelle tête d'affiche après l'annulation de IAM - pour décembre, tout en commençant à booker les artistes de juin 2022.
"Clairement ça a été la course", admet le directeur, qui salue au final "une belle programmation, un Sakifo typique avec des artistes internationaux, nationaux et locaux, et toujours de nouvelles pépites à découvrir". Jérôme Galabert est fier de cette édition. "Je trouve qu'on a réussi dans un temps très court à réunir tous les ingrédients du festival. Nous avons de beaux artistes comme Texas, Metronomy... ou Tiken Jah Fakoly et Camelia Jordana, qui eux sont déjà venus et font partie de ceux qui ont marqué l'histoire du festival."
La tête d'affiche Texas a d'ailleurs été calée très rapidement : "le groupe fait partie de ceux avec qui nous étions déjà en contact, ce qui a accéléré les procédures. Quand on a su qu'ils démarraient une nouvelle tournée, on a fait notre demande et ça a été accepté très vite. La chanteuse l'a d'ailleurs partagé sur ses réseaux, on sent une vraie motivation à venir ici. C'est rare dans ce métier que ça se fasse aussi rapidement." Le résultat est là : "c'est un festival éclectique dans l'esthétique du Sakifo qu'on connaît" se félicite le directeur.
L'ensemble de la programmation est à retrouver sur ce lien.
- "On a toujours été légitimes" -
Finalement cette année, l'organisation l'admet, c'est l'édition du "ça y est, enfin on peut" lâche Jérôme Galabert. Un soulagement alors que l'édition précédente, bien que festival de reprise, n'a pas été facile. "Pour moi ça a été le festival le plus douloureux" admet le directeur faisant allusion aux nombreuses attaques remettant en cause la tenue du festival. "On a toujours été légitimes à le faire mais on nous faisait porter la responsabilité des restrrictions qu'on subissait. Cette période n'a pas montré les plus beaux aspects de notre société. Je n'ai pas trouvé ça juste. Mais aujourd'hui, tout ceci est derrière nous, il faut avancer. C'est un temps de respiration dont on a besoin."
Alors que d'autres restrictions comme l'interdiction des pique-niques et des gros rassemblements privés, ou la fermeture des discothèques étaient maintenus au moment du Sakifo en décembre dernier, Jérôme Galabert avait déjà poussé son "coup de gueule", estimant ces attaques infondées. "Bientôt si on ne finit pas la NRL on dira que c'est parce que le Sakifo garde les galets. Non faut être sérieux quand même" s'était-il agacé, demandant à ses détracteurs de le "laisser travailler".
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