Canotier en paille solidement vissé sur la tête, harmonica à portée de bouche, les doigts volants d'un accord à l'autre, le Malgache Mami Bastah, fait partie des bonnes surprises que le Sakifo offre tous les ans aux festivaliers. Lauréat du Prix musique de l'Océan Indien en 2009, l'artiste s'est produit dans la scène des Filaos ce samedi soir 7 août 2010.
"Bonsoir, je viens de Madagascar. Mon vrai nom est très long alors on m'appelle par mon nom d'artiste, Mami Bastah, je vais chanter avec vous le Tandonaka" annonce le chanteur. Cette musique traditionnelle du Vakinankarata, la région où il est né dans la grande île, est à l'origine simplement constituée de chants polyphoniques et de claquements de mains. C'est d'ailleurs a capella que Mami Bastah et ses quatre musiciens entament leur concert.Les rythmes plus soutenus, plus dansants, arrivent très vite. Au son d'origine s'ajoutent les influences du salegy, du séga et du folk. Le public, maigre au départ, augmente rapidement. Il tape dans les mains jouant le jeu du Tandonaka traditionnel.
La biographie de Mami Bastah dit de lui qu'il chante, avec humour, l'amour, les grandes et les petites histoires de la vie. Le public ne comprend pas les paroles, mais peut importe, il est séduit par la vivacité et la joie de chanter de Mami Bastah. Alors il bouge et se surprend même à reprendre phonétiquement les refrains.
Mami Bastah a réussi son "coup", il a captivé le public.
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