60 postes de contractuels devraient être supprimés à l'Université de La Réunion en 2011, ce qui provoque la colère du Snasub FSU, de l'Unsa et du Sgpen CGTR en cette journée de la précarité. Les syndicats souhaitent l'organisation d'un conseil d'administration extraordinaire "dans les 15 prochains jours" pour évoquer la question "des personnels précaires". C'est ce qui a été décidé lors de l'assemblée générale du personnel organisée ce jeudi 20 janvier 2011 au campus du Moufia. Elle a réuni une douzaine de contractuels.
"Les personnels précaires de l'Université de La Réunion sont dans une situation difficile", souligne Jean-Claude Michou, secrétaire académique au Snasub FSU. "Les missions de l'université se sont diversifiées mais le ministère n'a jamais crée de nouveaux postes. L'université a donc dû recruter des contractuels pour remplir son rôle", explique le syndicaliste.Des contractuels qui sont, selon Jean-Claude Michou dans une situation de "très grande précarité". "Ils sont dans un flou juridique total. En droit privé, un salarié est considéré comme étant en CDI après le renouvellement successif de 3 CDD. En droit public, cette disposition n'existe pas. Je connais des agents qui enchaînent les CDD depuis 15 ans", détaille le secrétaire académique.
Il souligne aussi qu'avant le 1er janvier 2011, une trentaine de contractuels bénéficait d'une part de l'indexation, profitant de la vacance de postes d'un certain nombre de titulaires. "Depuis le 1er janvier, le président de l'université a décidé de pourvoir à ces postes. Je ne peux que me féliciter de cette décision. Mais il y du coup une perte de pouvoir d'achat de près de 25% pour certains contractuels", regrette Jean-Claude Michou.
Le syndicaliste, comme de nombreux contractuels, souhaite aborder ces deux problématiques avec la présidence de l'université et la communauté universitaire. Une demande d'organisation de conseil d'administration extraordinaire "d'ici 15 jours" sera donc déposée par le Snasub FSU ce jeudi soir. "Si rien n'est fait pour ces contractuels, nous ne nous arrêterons pas là", prévient Jean-Claude Michou.