Dans le BTP, la grève illimitée des salariés n'aura pas dépassé la durée d'une journée. Entamées ce samedi et poursuivies ce lundi, les négociations sur les salaires entre l'intersyndicale du BTP - CGTR, CFDT, CFTC, CFE CGC et FO - et le patronat se sont terminées dans l'après-midi de ce 13 avril 2015. Les deux parties ont trouvé un terrain d'entente sur une augmentation des salaires de 1,13 % valable à partir du 1er janvier 2015. En revanche, Force ouvrière n'a pas signé l'accord, réclamant une augmentation de 1,50 %.
"On a fini par trouver un accord sur 1,13 % avec effet rétroactif depuis janvier. Je pense que c’est au minimum ce qu’attendaient les salariés du BTP", a expliqué Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP, au sortir d'un ultime round de négociations avec les dirigeants de la FRBTP, seuls représentants patronaux en l'absence de la CAPEB. "Ce n’est pas une victoire, c’est une attitude responsable. On a eu en face des nous des gens qui nous ont entendus", a-t-il souligné.
Les syndicats demandaient à l'origine une revalorisation de 3 % des salaires. Après la journée de samedi et la matinée de ce lundi, ils avaient consenti à baisser leurs exigences jusqu'à 1,60 %. Mais les négociations étaient toujours au point mort à la mi-journée et se sont finalement accélérées au milieu de l'après-midi, avec la proposition patronale d'une augmentation de 1,13 % au 1er janvier, avec effet rétroactif. Les syndicats ont ensuite proposé dans un premier temps une hausse de 1,50 % au 1er avril, ce qui revenait globalement au même, avant d'accepter l'offre de la FRBTP.
"On aurait aimé avoir plus, mais on a tenu compte de la situation. C’est dommage d’avoir dû arriver à une mobilisation aujourd’hui, j’aurais aimé que ces choses-là se passent dans de meilleures conditions", a confié Jacky Balmine. "Mais on retient le positif. On n’a rien obtenu de plus, mais on a maintenu notre pouvoir d’achat, ce qui pour nous est important", a-t-il insisté.
Le soulagement était également perceptible du côté patronal. "Nous avions la volonté d’aboutir aujourd’hui, pour ne pas laisser dégénérer ce conflit. On y est arrivé au-delà de ce que nous espérions, mais il fallait trouver un accord pour sortir de cette crise. Je ne suis pas mécontent qu’on ait arrêté ce conflit même si on y laisse de l’argent", a déclaré Bernard Siriex, président de la FRBTP. "C’est un soulagement malgré tout, car aussi bien pour les entreprises que pour les employés, ces journées de grève auraient pénalisé les ménages réunionnais, donc on a pris nos responsabilités pour arriver à un accord", a-t-il souligné.
Et les efforts des deux côtés ont finalement payé. Malgré la non-signature de FO, le mouvement de grève illimité lancé ce lundi matin s'achève et les chantiers de l'île - dont ceux de la Nouvelle route du littoral - pourront tous redémarrer dès ce mardi.
Quant à la CAPEB, elle n'avait pas souhaité participé à ces négociations "aux motifs que les TPE/PME du BTP n'ont pas lisibilité et de visibilité sur l'avenir" et que "leurs carnets de commandes sont vides", a rappelé son président Cyrille Rickmounie dans un communiqué publié en fin de journée ce lundi. En conséquence, "pour l'instant, et jusqu'à ce qu'elle soit étendue par arrêté ministériel d'ici le dernier trimestre 2015, cette revalorisation des salaires s'applique uniquement aux adhérents de la FRBTP, seule organisation patronale signataire de l'accord", précise-t-il.
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Catégorie Professionnelle - Ouvriers d’exécution : Salaire mensuel minimal brut pour 151,67 heures /mois - base 35 heures semaine : 1 458,70 €uros +/-
Pour une augmentation des salaires de l’ordre de 1,13% .
Zot lé for , l’intersyndicale la victoire du siècle !
Pour l'intersyndicale du BTP - CGTR, CFDT, CFTC, CFE CGC et FO une main devant et l'autre derrière , l'île compte 130 milles chômeurs .
Aucun syndicat n' a été capable de créer des emplois pérennes , la casse des emplois très fort ces syndicats