Le conflit social qui paralyse Carrefour Sainte-Clotilde continue ce mardi 21 avril 2015. Les salariés en grève - qui réclament la reprise des négociations annuelles obligatoires - bloquent toujours les caisses de l'hypermarché, tandis que les boutiques de la galerie commerciale sont ouvertes. Assignés en référés pour délit d'entrave, les grévistes connaîtront le verdict du tribunal ce mardi.
D'après les syndicats CFDT et CGTR, le mouvement de grève entamé samedi représente une perte d'un million d'euros de chiffre d'affaires pour le groupe. De son côté, la direction a envoyé aux représentants du personnel une assignation à comparaitre devant le tribunal de grande instance de Saint-Denis pour délit d'entrave.
"La direction nous a assigné devant les tribunaux en nommant de salariés qui sont en rupture de contrat de travail ou en congés", souligne Nadège Robert, déléguée syndicale CFDT. Une salariée a d'ailleurs fait un malaise après avoir appris son assignation devant la justice alors qu'elle est actuellement en congès parental.
Pour la représentante du personnel, cette décision de la direction est injustifiée. "On n'empêche pas l'entrée. Les autres salariés travaillent comme d'habitude. Mais à Carrefour, s'il n'y a pas de caisse, il n'y a pas de clients. Donc pour casser notre grève, ils nous assignent tous un peu n'importe comment devant les tribunaux", assure-t-elle, ajoutant que les grévistes iront jusqu'au bout.
Pour rappel, les grévistes demandent la reprise des négociations autour des salaires. Dans le cadre des NAO, une augmentation de salaire de 0,7% a été proposée par les dirigeants, soit 6 euros pour un temps plein et 3 euros pour un temps partiel. Les syndicats demandent quant à eux une hausse de 3 %, soit 38 euros pour une personne aux 35 heures.
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