Les salariés du centre d'appels BPO OI sont en grève depuis ce mardi 24 mars 2015. Ils dénoncent les "dysfonctionnements au quotidien de l'entreprise" suite aux restructurations menées au sein de SFR, client "ultra majoritaire" de la société, et sont inquiets pour leur avenir. (Photo d'illustration)
"BPO-OI est un centre d'appels qui a pour client ultra majoritaire SFR, elle s'occupe de la hotline et du service client. La société est en situation de dépendance totale face à l'opérateur", indiquent les salariés dans un communiqué. "Les restructurations au sein de SFR ont impacté tous les prestataires. Jusqu'à présent la parole était aux employeurs de ces entreprises. Aujourd'hui nous voulons faire entendre les voix des employés sur lesquels la pression se déverse selon le principe des vases communicants", ajoutent-ils.
Mais selon eux, "les dysfonctionnements rencontrés ne sont pas que du fait du client SFR, mais aussi de notre direction qui entend employer ce prétexte pour alourdir les conditions de travail".
Aussi listent-ils une série de "problèmes internes à l'entreprise". Les grévistes dénoncent :
- "la non conformité des fiches de paie"
- "l'absence de communication des employeurs (malgré le communiqué de la direction à la presse, le problème ne date pas d'aujourd'hui) sur la gestion incohérente du planning d'où les heures supplémentaires obligatoires, les journées de plus de 10 heures, le planning fourni en fin de semaine pour la semaine suivante"
- "l’arrêt des astreintes sans préavis"
- "les différences de traitement entre les plateformes vitales et BPO qui exacerbent les tensions alors que nous partageons les mêmes locaux"
- "l'abus de l'utilisation des caméras de surveillance (comment vérifier que nous ne sommes pas surveillés ? Que dit la CNIL ?)"
- "le manque d'accompagnement et de suivi pas l'équipe dirigeante sur la production (formation, reprise d'appels difficiles)"
Après deux jours de grève, une délégation des salariés a été reçue par la direction de la société. "Mais malgré cela aucune avancée significative n'a eu lieu", rapportent les salariés. "Au contraire, nos craintes sont d'autant plus renforcées parce que la direction nous as informé de la MORT de la société à plus ou moins long terme", écrivent-ils.
"On se sent les victimes des restrictions mises en place par la nouvelle direction de SFR et de notre direction qui ne nous informe de rien. Nous sommes conscients de la situation économique sur l'île, mais cela ne signifie pas pour autant que nous acceptons que nos droits soient bafoués", concluent les salariés.
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