Saint-Pierre - Ligne Paradis (actualisé à 12h)

Cilam - Gros ralé-poussé entre grévistes et non-grévistes

  • Publié le 1 juillet 2014 à 10:06
Cilam

Depuis ce lundi 30 juin 2014, plusieurs salariés de la Cilam (compagnie laitière des Mascareignes) sont en grève illimitée, leurs revendications portant essentiellement sur les salaires. Sur le site de la Ligne Paradis, à Saint-Pierre, la matinée de ce mardi 1er juillet a été marquée par des heurts entre grévistes et salariés non-grévistes sous l'égide du personnel d'encadrement de la Cilam. Un peu avant 12 heures, la tension est encore montée d'un cran avec un gros ralé-poussé opposant les deux camps et nécessitant l'intervention des vigiles. Si les grévistes bloquent l'accès au site, deux camions de la Sicalait ont pu pénétrer à l'intérieur du site par une autre entrée.

La Cilam va-t-elle revivre la grève de juin 2013 qui avait vu des salariés bloquer l’usine et empêcher le stockage du lait pendant plus d’une semaine ? La situation actuelle présente en tout cas de nombreuses similitudes.

La tension est montée d’un cran ce mardi entre grévistes et non-grévistes. "La direction a envoyé certains salariés pour nous provoquer. Ils nous menacent et nous insultent", affirme Clara Derfla, secrétaire adjointe de l’URS CGTR. "La direction n’a rien trouvé de mieux que de prendre des vigiles pour nous bousculer et de manipuler les salariés. Pour un dirigeant comme M. Espitalier, directeur général, c’est honteux, inadmissible de faire ça !"

"Ce qu’on leur demande, c’est de laisser les camions rentrer, de nous laisser travailler. Qu’ils fassent grève, il n’y a pas de souci, mais qu’ils nous laissent faire notre travail !", réplique Jeannick Potin, un des salariés non-grévistes.

Quelques insultes et coups auraient été échangés tôt ce matin, mais la tension est ensuite légèrement retombée, les deux camps se faisant toujours face, séparés par un cordon de vigiles. Toutefois, les heurts ont repris en fin de matinée quand le personnel non-gréviste - sous l'égide de membres du personnel d'encadrement de la Cilam - a tenté de forcer le barrage formé par les grévistes assis devant l'entrée pour faire rentrer un camion. S'en est suivi un gros ralé-poussé opposant les deux camps et nécessitant l'intervention des vigiles.

Du côté des éleveurs, la situation est également partagée. Certains pourraient descendre à Saint-Pierre pour tenter de forcer le barrage des grévistes et pouvoir stocker leur lait. L’année dernière, ils avaient déversé leur cargaison de lait ainsi que du lisier devant l’usine en signe de protestation. Mais certains éleveurs de la Sicalait pourraient également se joindre aux grévistes de la Cilam.

Comme en 2013, les grévistes réclament, entre autres, une répercussion sur les salaires des bénéfices réalisés par la compagnie laitière, propriété de l’Urcoopa. "Comment aujourd’hui expliquer que la filière lait meurt tranquillement, alors que dans le même temps, la Cilam se porte très bien, au point de distribuer chaque année 2,5 millions de dividendes ?", s’interrogeait ce lundi Pascal Hoareau, secrétaire général de l’Union régionale Sud CGTR.

Comme en 2013, les grévistes bloquent les accès à l’usine de la Ligne Paradis, empêchant les camions de la Sicalait de se délester de leur cargaison. Et comme en 2013, des milliers de litres de lait pourraient ainsi être perdus, entraînant un manque à gagner conséquent pour les éleveurs. Dans la matinée, deux camions de la Sicalait sont toutefois parvenus à pénétrer dans l'enceinte de l'usine par une autre entrée.

Enfin, comme en 2013, le dialogue semble très compliqué entre les salariés et la direction de la compagnie laitière. Aucune réunion de négociations n’est programmée pour l’instant.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
daoud
daoud
11 ans

C'est moche, batay pa lé ga ! Met ensamb, nou na besoin de lait pou marmay.
Toujours lors des ralé-poussé na un pou fé photos !
Té, éssaye dialoguer, pa besoin la haine.