Au terme d'une journée au climat tendu - les producteurs de lait voulaient forcer le barrage des grévistes -, les négociations entre la direction et les salariés de la Cilam (compagnie laitière des Mascareignes) ont été suspendues vers 23 heures ce mardi 4 juin 2013. Elles doivent reprendre ce mercredi à 9 heures 30, toujours sous l'arbitrage des trois médiateurs désignés par le sous-préfet de Saint-Pierre. Les salariés sont en grève depuis le mercredi 29 mai. Ce sont des revendications salariales qui ont motivé leur mouvement. Partie de la Cilam, la grève s'est étendue à plusieurs filiales du groupe.
23h : Les négociations entre la direction et les salariés sont suspendues. Elles doivent reprendre ce mercredi à 9 heures 30.
20h40 : Les médiateurs rencontrent la direction de la Cilam. Les négociations entre les deux parties vont commencer.
20h15 : Les grévistes sont déçus. Les médiateurs leur demandent de libérer les accès de la Cilam et d'autoriser les camions de lait à livrer leur contenu avant de commencer la négociation avec la direction. Les salariés refusent. Ils se disent toutefois "prêts à négocier toute la nuit", si la direction acceptent de discuter malgré le blocage des camions de livraison. Les producteurs de lait espèrent qu'une solution sera trouvée dans les prochaines heures.
19h20 : Une première réunion de concertation a lieu entre les médiateurs et les grévistes
19h10 : Nathalie Grosse, Patricia Lauret et Olivier Dejenmann, les trois médiateurs désignés par le sous-préfet de Saint-Pierre, Jean-Luc Lhemanne, sont arrivés à la Cilam. Ils se disent prêts à entamer immédiatement une réunion de concertation entre les deux parties.
19h00 : Certains producteurs de lait quittent les abords de la Cilam. Ils laissent leurs tracteurs sur place sous la surveillance des éleveurs qui restent sur le site. Les forces de l'ordre sont toujours présents. Le climat reste tendu entre les salariés grévistes et les producteurs de lait.
18h55 : Paul Martinel, président directeur général de la Cilam, s'adresse aux producteurs de lait. Il leur dit qu'ils sont "pris en otages" et il ajoute "je suis avec vous, mais nous ne pouvons faire autre chose qu'attendre que la médiation commence".
18h00 : trois médiateurs ont été nommés par le sous-préfet. Il s'agit de Nathalie Grosse et Patricia Lauret, toutes les deux inspectrices du travail à la DIECCTE (direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) et de Olivier Dejenmann, directeur adjoint de la DAAF (direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt). " Ce qu'on veut c'est négocier les cas des filiales avant le cas de la Cilam Saint-Pierre ", confie Florent Olivar, délégué syndical SAFPTR. " Si les médiateurs se mettent au travail rapidement, ça peut se débloquer ce soir ou demain ", estime-t-il.
17h45 : les représentants syndicaux sont ressortis des locaux de la direction.
17h30 : reprise des négociations. Entre-temps, les forces de l'ordre ont doublé le cordon de sécurité pour contenir les éleveurs toujours postés en contre-bas.
17h15 : les négociations entre les représentants des grévistes et la direction de la Cilam sont sur le point de reprendre.
17h00 : la tension monte chez les éleveurs, qui font face aux forces de l'ordre et tentent de faire le forcing pour pénétrer dans le site de la Cilam. Avec le président de la Sicalait Patrick Hoareau, le sous-préfet Jean-Luc Lhemanne fait son possible pour ramener le calme. " Il n'est pas question de laisser se produire une confrontation entre vous et les salariés de la Cilam ! Ils sont aussi remontés que vous. Il faut trouver un terrain d'entente et ne pas aller sur celui de la confrontation ", lance-t-il, monté sur un tracteur.
16h00 : les salariés ont quitté les négociations, réclamant qu'elles concernent tout le groupe Cilam et pas seulement l'usine de Saint-Pierre. " On ne peut pas laisser tomber nos collègues ", témoigne Frédéric Fontaine, délégué syndical SAFPTR." Quand la direction sera décidée, on est prêt à reprendre les négociations ", enchaîne son collègue Daniel Hoareau, lui aussi de la SAFPTR. Il explique : " On a commencé ensemble, on finit ensemble. Il ne faut pas qu'on nous impose des choix qui n'étaient pas dans nos revendications. On tient notre ligne de conduite. " Les grévistes ne sont donc toujours pas décidés à laisser passer les camions de lait. C'est désormais au tour du président de la Sicalait Patrick Hoareau de s'entretenir avec la direction de la Cilam, le maire et le sous-préfet.
15h30 : la délégation des éleveurs arrive sur le site de la Cilam, les forces de l'ordre les tiennent à l'écart. Certains éleveurs ont emmené avec eux des citernes à lisier.
15h00 : le sous-préfet Jean-Luc Lhemanne et le maire de Saint-Pierre Michel Fontaine sont sur place à la Cilam. En leur présence, direction et grévistes entament de nouvelles négociations.
14h45 : Plus de soixante éleveurs et producteurs de lait de la Plaine des Cafres mettent en place une opération escargot sur la route du Tampon jusqu'à la la Ligne Paradis, provoquant un très gros embouteillage sur la quatre voies. Ils sont décidés à forcer le barrage des grévistes ou à déverser leur lait devant la Cilam.
11h15 : un camion de la Sicalait arrive devant la Cilam avec quelques éleveurs, menaçant de déverser leur lait. Les grévistes tente de les rallier à leur cause, mais les éleveurs font marche arrière. Les éleveurs ont déjà dû jeter près de 220 000 litres depuis quatre jours.
11h00 : dans un climat houleux, Gilles Espitallier, directeur de la Cilam, vient à la rencontre des grévistes accompagné d'un huissier de justice, leur demandant de libérer les lieux tout en laissant planer la menace de nouvelles assignations en justice. " Notre objectif est de trouver un accord, la situation est critique pour tout le monde ! ", lance-t-il sous les huées.
10h00 : le tribunal de grande instance de Saint-Pierre donne raison à la direction de la Cilam, ordonnant la cessation des entraves au bon fonctionnement de l'entreprise et demandant le versement d'une astreinte de 5 000 euros par personne et par infraction constatée pour les 12 grévistes assignés. Les salariés annoncent qu'ils poursuivent la mobilisation.
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