À 16 heures 55 ce mercredi 5 juin 2013, les négociations entre salariés grévistes et direction de la Cilam (compagnie laitière des Mascareignes) ont échoué. Les deux parties campent sur leur position. Une nouvelle réunion de négociations est prévue ce jeudi 6 juin. Par ailleurs, des grévistes sont allés à la rencontre des producteurs de lait, présents sur le site à Saint-Pierre. À noter qu'un périmètre de sécurité a été mis en place aux abords de la Cilam.
Ce mercredi, direction et grévistes de la Cilam ont tenté de trouver un accord. Si ce matin, les discussions semblaient être sur la bonne voie, elles n’ont pas abouti. Le dialogue est rompu entre les deux parties.
Hier mardi, au terme d'une journée au climat tendu, les négociations avaient été suspendues vers 23 heures 30.
" La direction a fait un pas en acceptant de négocier pour toutes les filiales avant de trouver un accord global ", expliquait Florent Olivar, délégué syndical SAFPTR, ce mercredi matin avant la reprise des négociations. Mais à 14 heures, aucune entente n'était encore trouvée concernant les revendications des grévistes, qui réclament toujours 50 euros d’augmentation, une prime exceptionnelle de 600 euros et quatre tickets restaurants supplémentaires. Le piquet de grève est donc toujours maintenu.
Après le Parti communiste réunionnais, le Front de gauche 974 a apporté à son tour son soutien aux grévistes ce mercredi, accusant la direction de la Cilam de porter " l'entière responsabilité des conséquences économiques de la situation sur la filière ".
Dans la journée, la CGTR s'est également fendue d'un communiqué fustigeant l'attitude de la direction de la Cilam. " A l'instar des directions patronales concernées par de récentes grèves, celle-ci joue le pourrissement de la situation en inscrivant la grève dans la durée. L'objectif est pluriel : humilier les salariés et leurs représentants en leur donnant une bonne leçon qui servira d'avertissement pour les conflits à venir ; dresser la population contre les grévistes ", indique-t-il notamment.
Mardi, plus de soixante éleveurs et producteurs de lait de la Plaine des Cafres avaient mis en place une opération escargot sur la route du Tampon jusqu'à la Ligne Paradis, provoquant un très gros embouteillage sur la quatre voies. En colère, ces derniers, qui ont passé la nuit de ce mardi à mercredi sur place, étaient décidés à forcer le barrage des grévistes ou à déverser leur lait devant la Cilam. Depuis le blocage de l'usine par les grévistes depuis le début du conflit, les producteurs de lait sont obligés de jeter toute leur production depuis plusieurs jours. Les pertes sont estimées à plus de 250 000 litres.
Par ailleurs, le tribunal de grande instance de Saint-Pierre a donné raison, ce mardi, à la direction de la Cilam, ordonnant la cessation des entraves au bon fonctionnement de l'entreprise et demandant le versement d'une astreinte de 5 000 euros par personne et par infraction constatée pour les 12 grévistes assignés.
La grève s'étend également à d'autres entreprises du groupe Cilam. Après les Fromageries de Bourbon et les Glaciers de Bourbon qui ont rejoint le mouvement depuis vendredi, ce sont les salariés de SEBV Australine qui ont à leur tour cessé le travail ce lundi
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