Le récent comité d'entreprise de la Cilam, le vendredi 25 juillet, est loin d'avoir tenu toutes ses promesses pour les salariés grévistes qui avaient suspendu leur mouvement le 8 juillet dernier. Alors que le directeur Gilles Espitalier-Noël avait promis une "initiative" pour les 50 ans de l'entreprise et un "geste d'apaisement", l'Union régionale (ex-CGTR) dénonce dans un communiqué publié ce mardi 29 juillet des propositions "insuffisantes et provocatrices", soulignant que "le climat social est loin d'être serein et laisse présager de luttes futures". "Il y a une tension telle que la situation est explosive. On ne veut pas être responsable si demain il y a un drame", s'inquiète Clara Derfla, secrétaire générale adjointe de l'Union régionale.
Le mardi 8 juillet dernier, les salariés grévistes de la Cilam décidaient de lever leur piquet de grève après plusieurs jours d’un conflit houleux, ayant mis aux prises – parfois violemment – grévistes et non-grévistes, grévistes et éleveurs. Mais l’accalmie pourrait bien ne pas durer.
Vendredi 25 juillet, le dernier comité d’entreprise a en effet de nouveau mis en exergue les tensions entre direction et représentant du personnel. Le 8 juillet, devant la commission régionale de conciliation, le directeur Gilles Espitalier-Noël avait promis une "initiative" pour les 50 ans de l’entreprise et un "geste d’apaisement". Des promesses qui ne se sont pas concrétisées pour les salariés dans les propositions faites par la direction lors du CE.
"Les élus du CE jugent ces propositions insuffisantes et provocatrices au vu des résultats de l’entreprise, et du niveau actuel des salaires", écrit ainsi le secrétaire général de l’Union régionale Pascal Hoareau dans un communiqué publié ce mardi.
Et de détailler : "250 euros de prime pour tous les salariés du pôle agroalimentaire ayant plus de 6 mois d’ancienneté. Pour rappel : les membres de la direction se partagent tous les ans la somme de 300 000 euros pour 7 dirigeants, soit environ 43 000 euros par dirigeant ; les actionnaires se partagent 2,5 millions d’euros de dividendes tous les ans depuis 3 ans."
"Le montant versé aux salariés pour la médaille du travail en dit long sur l’attitude méprisante de la Cilam : 100 euros pour la médaille argent et vermeil et 200 euros pour la médaille or et grand or (...) 5 euros par année d’ancienneté, c’est une vraie honte !!!", poursuit Pascal Hoareau. "Tous les autres points de revendication ont été balayés par la direction de la Cilam, notamment l’augmentation du salaire de 100 euros nets. En lieu et place, la Cilam proposera une augmentation de salaire net qui variera entre 14 et 20 euros", ajoute-t-il.
"Répression syndicale"
Du côté des représentants du personnel, la colère a donc eu tôt fait de succéder à la déception. Et l’on pourrait bien se diriger vers une nouvelle situation de crise. "Aujourd’hui la situation est extrêmement tendue. Rien n’a changé avec un employeur toujours aussi méprisant qui maintient ses positions et dont l’attitude ne permet pas le retour à un climat serein et à une situation normale", estime Clara Derfla. "On ne peut pas dire que la grève va reprendre demain ou après-demain, mais en se comportant de la sorte, il ne fait que préparer un prochain conflit", insiste-t-elle.
La secrétaire générale adjointe de l’Union régionale craint même que la situation dégénère de nouveau, dénonçant notamment la "répression syndicale" organisée selon elle par la direction par le biais des assignations des grévistes devant le tribunal et la demande de "paiement d’astreintes comprises entre 1000 et 3000 euros", ou encore le refus de "l’étalement des jours de grève" et les poursuites engagées contre elle-même et Pascal Hoareau.
"S’il (le directeur Gilles Espitalier-Noël, ndlr) croit qu’il peut mener tout le monde à la baguette, il se met le doigt dans l’œil. Au contraire, il met de l’huile sur le feu", considère Clara Derfla. "Il y a une tension telle que la situation est explosive. On ne veut pas être responsable si demain il y a un drame", prévient-elle.
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bravo clara !
pardon siouplé est ce que ce Mme y travaille à la Cilam réponse : non
elle y renie son passé puisque zordu elle est ex cgtr et pourtant elle été bien payé 3000€ par mois. Lé normal elle lété dan' chemin, elle la pas perde 1€. Non Mme avant donne leçon mette à ou à la même hauteur des salariés. Donne un monnaie su le pactole que ou la gardé