Vers 18 heures 45, ce jeudi 4 juin, le sous-préfet de Saint-Pierre Jean-Luc Lhemanne s'est rendu à l'usine de production de la CILAM (compagnie laitière des Mascareignes) à Saint-Pierre afin de ramener le calme. En effet, en fin d'après-midi, des producteurs de lait mécontents ont déversé un camion citerne de lait et du lisier à proximité du site. Mobilisés depuis ce mardi, ils protestent contre le blocage de l'usine par les salariés grévistes depuis le mercredi 29 mai. À noter que Paul Martinel, président directeur de la CILAM, et Michel Fontaine, sénateur-maire de Saint-Pierre, sont attendus sur les lieux. Par ailleurs, si la situation n'est pas débloquée demain jeudi, les producteurs de lait menacent de déverser plusieurs dizaines de tonnes de lisier. Du côté des grévistes, on dit ne pas cautionner le geste des éleveurs.
Après avoir menacé à plusieurs reprises de déverser du lait et du lisier, les éleveurs en colère sont passés à l’action en fin d’après-midi. Ce sont ainsi plusieurs milliers de litres de ces deux produits qui ont été vidés sur la chaussée.
L’acte fait suite à l’échec des négociations entre la direction et les salariés grévistes de la CILAM. Si ce matin, les discussions semblaient être sur la bonne voie, elles n’ont pas abouti dans l’après-midi. Le dialogue est rompu entre les deux parties.
Ce qui n’a pas manqué d’agacer les producteurs de lait, mobilisés depuis hier mardi près de la CILAM dans la zone industrielle à Saint-Pierre. En colère, ils réclament la levée du blocage afin de pouvoir livrer leur lait. Depuis le blocage de l'usine par les grévistes, ils sont, en effet, obligés de jeter toute leur production. Les pertes sont estimées à plus de 250 000 litres. "Il y a ras-le-bol de voir que rien ne débouche. Si demain la situation n'est pas débloquée, ce n'est pas une, ni deux, mais plusieurs dizaines de tonnes de lisier qui seront déversées", prévient un éleveur de la Plaine des Cafres.
De leur côté, les grévistes ne cautionnent pas l'acte des producteurs de lait. "Nous avons toujours été pacifiques. On comprend leur situation mais pas leur geste", déclare Frédéric Fontaine, délégué syndical SAFPTR. Il souhaite que le préfet prenne "des solutions d'urgence pour les éleveurs".
À noter qu'une nouvelle réunion de négociations entre direction et grévistes de la CILAM se tiendra ce jeudi 6 juin à 15 heures.
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Mesdames et Messieurs les producteurs de lait, vous vous trompez de cible. Ce ne sont pas les salariés en grève pour l'obtention d'une miette de salaire en plus qui sont vos ennemis.
Vos ennemis ce sont les patrons qui tiennent les rênes de la Cilam, ceux qui ont fait de millions de bénéfices et qui osent vous dire que vous être pris en otage.
Oui je parle de Paul Martinel qui n'a même pas le courage ou la décence (ou les deux) de venir s'assoir à la table des négociations mais qui essayent de monter les éleveurs contre les travailleurs. C'est indigne.
Mesdames et Messieurs les producteurs de lait, soyez solidaires des grévistes et aidez les à dénoncer les abuseurs. Tout le monde, et vous en premier, sera gagnant
Dolé mélanzé ek la merde, ifé sa???? kansa bann zélevèr i arèt fé lo vèr é i di Martinèl arèt vol azot, 5 millions bénéfice kan mèm, sof si i verse azot in graton sou la table nou koné pa, lo bann zouvriyé i domand 50 éro, zot kouraz, zot kapab, é sé zot lé pa respekté....Mon péi alon dobout , lé martinèl, lé ayot, lé kapitalis péi ifo shavir azot, sat i tronp de kan, va gingn galo osi , alon lévé mon pèp....
Je n'ai jamais compris pourquoi les éleveurs ou (et) agriculteurs préféraient détruire leurs "récoltes" plutôt que les donner à des associations qui pourraient nourrir des personnes en ayant besoin...