Le comité départemental d'examen des difficultés de financement des entreprises (CODEFI) s'est réuni ce mercredi 4 septembre 2013 en préfecture. À l'ordre du jour, l'analyse des dettes sociales et fiscales et des pistes de propositions d'amélioration du plan d'actions élaboré en mai dernier afin de lutter contre ces dettes. "Il n'y aura pas de mesures d'effacement", a, par ailleurs, souligné le préfet Jean-Luc Marx, à l'issue de cette rencontre.
Réunissant les principaux services de l’État, le CODEFI a notamment pour mission d’examiner la situation des entreprises de moins de 400 salariés, tous secteurs confondus. Le comité sert également de médiateur entre l'entreprise, les administrations fiscale et sociale et les établissements bancaires.
Ce mercredi, lors d’une rencontre, il s’agissait pour les membres du CODEFI d’analyser les dettes sociales et fiscales mais surtout d’"affiner" le plan d’actions présenté en mai dernier par la préfecture et qui s’adresse aux entreprises dont l’âge de la dette est inférieur à trois ans et structurellement viables. "Il s’agit d’une somme de petites actions pour rendre la mécanique de ce plan efficace", a commenté Thierry Devimeux, secrétaire général pour les affaires régionales à la préfecture.
Parmi ces actions, des audits flash et des mandats ad hoc menés par Initiative Réunion Entreprendre. L’objectif : conseiller les chefs d’entreprise TPE et PME afin de traiter à temps leurs difficultés en proposant des solutions adaptées. Pour cela, l’association devra réaliser une centaine de diagnostics et d’accompagnements d’ici le 31 décembre 2014.
Autres mesures : une adaptation du fonctionnement de la CCSF (commission de la chaine du service financier) de la direction régionale des finances publiques laissant un délai de trois mois aux entreprises viables pour se mettre à jour ainsi qu’un plan de communication à grande échelle, porté par les chambres consulaires, pour valoriser les guichets uniques. "Ce dispositif reste méconnu. Il faut rassurer les chefs d’entreprise car nous pouvons les accompagner", a indiqué Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion.
Par ailleurs, les membres du CODEFI ont également insisté sur le fait que "seules des solutions visant l’équité de traitement entre toutes les entreprises permettront de sortir de cette crise" et que "les dettes sociales et fiscales devaient être payées". "Il n’y aura pas de mesures d’effacement", a, pour sa part, souligné le préfet Jean-Luc Marx.
À noter qu’à La Réunion, le montant des dettes sociales se chiffre à 860 millions d’euros au 1er juillet 2013, et celui des dettes fiscales à 269 millions d’euros.
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