Les facteurs de Saint-Joseph reconduisent leur grève illimitée pour la deuxième fois ce jeudi 28 janvier 2010. Une réunion de négociation qui s'est tenue dans la matinée avec la directrice par intérim du courrier de La Poste n'a pas abouti. La direction et les grévistes semblent loin de s'entendre. La direction affirme "poursuivre le dialogue social" en invitant "à nouveau les syndicats à trouver une solution pour sortir de cette situation". Une invitation balayée d'un revers de main par Daniel Carron, porte-parole des grévistes et secrétaire fédéral départemental adjoint FO "Votre invitation n'est qu'un simulacre dans la mesure où La Poste campe sur son refus de répondre aux attentes des agents".
Selon le porte-parole des manifestants, 70% des facteurs ne travailleraient plus depuis ce mercredi tandis que la direction fait état de moins d'un tiers des effectifs en grève. Deux chiffres qui ne sont pas nécessairement antinomiques en considérant que la direction prennent l'ensemble des employés en compte, contrairement au syndicaliste qui ne prend que les facteurs en considération.Les agents du centre courrier de La Poste de Saint-Joseph dénoncent "le non-respect des demandes des agents en matière d'organisation du travail et une forme d'irrégularité dans la procédure de vote liée à l'organisation du travail".
Dans le cadre de la mise en place du projet "Facteur d'avenir", La Poste a organisé un vote pour avoir l'avis des agents sur des propositions de nouvelles organisations du travail. "Dans ces propositions de vote, figurent des propositions de travail à 36h, 37h ou 39h par semaine. Il manque une proposition à 35h par semaine", affirme Daniel Carron. Les agents de La Poste réclament donc cette proposition absente.
Concernant l'irrégularité du vote, selon le syndicaliste, le dépouillement s'est fait au siège de la direction de La Poste en l'absence de tout observateur neutre et notamment sans facteur.
La direction de La Poste affirme mettre "tout en oeuvre pour assurer la continuité de service afin que les perturbations soient les plus faibles possibles pour l'ensemble de ses clients, particuliers comme entreprises."
Le syndicaliste FO envisage quant à lui de saisir la justice pour un défaut d'application de la loi.
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