Après avoir consulté l'ensemble du personnel gréviste, l'intersyndicale d'Automobiles Réunion (Renault) a décidé, ce jeudi 20 juin après-midi, d'accepter la proposition de la direction, à savoir une revalorisation salariale de 1,3 %, mais sans aucune prime, ni bons d'achat, avec l'étalement des jours de grève sur deux mois. Si cet accord est censé concerné l'ensemble du réseau Renault de l'île, les salariés de Saint-Pierre étaient de leur côté toujours sans nouvelle de leur direction aujourd'hui.
Au bout de neuf jours de grève, l'intersyndicale a donc revu ses exigences à la baisse pour reprendre le travail, elle qui réclamait au départ 35 euros brut d'augmentation de salaire, 650 euros de prime exceptionnelle et un bon d'achat de 150 euros.
"La grève a été dure pour l'ensemble des salariés", confie Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR Auto-Moto, "il faut respecter leur décision". Il poursuit : "Mais pour la prime, ce n'est que partie remise en attendant l'examen des comptes par l'expert désigné par le comité d'entreprise".
A priori, l'accord signé à Saint-Denis concerne aussi les autres concessions Renault. Mais à Saint-Pierre, on était encore circonspect ce jeudi en fin d'après-midi. "De notre côté, on n'a pas eu de nouvelles de notre direction aujourd'hui, donc on est toujours dans l'expectative et on sera encore en grève demain matin (vendredi, ndlr)", explique Mickaël Corré, délégué syndical CFDT.