Chambre de métiers

Grève contre la précarité

  • Publié le 7 décembre 2005 à 00:00

"Pour une revalorisation des salaires sans délai", "non à l'utilisation abusive des CDD" tels étaient, parmi tant d'autres, les divers slogans traduisant le ras-le-bol d'une cinquantaine de salariés de la chambre de métiers. Rassemblés ce mardi 6 décembre 2005 devant la chambre, ils ont manifesté, avec le soutien de la CFDT. Ils ont dit leur mécontentement contre le management des dirigeants administratifs, la baisse du pouvoir d'achat et la précarité frappant 50% des salariés.

Soutenus par la CFDT, une cinquantaine de salariés de la chambre de métiers et de l'artisanat se mobilisés toute la journée devant la chambre consulaire pour dire leur colère "face à un climat de travail qui se dégrade depuis plusieurs années". "Il est primordial que le pouvoir d'achat des salariés soit réajusté par rapport à l'inflation actuelle" explique le délégué syndical de la CFDT, Chouaki Trimèche en affirmant que ledit pouvoir d'achat "a baissé de 95%". Les grévistes demandaient aussi la création de poste de titulaires pour les salariés en CDD (contrat durée déterminé). "Ces emplois permanents sont nécessaires au fonctionnement de la chambre" notent les agents de la chambre. Ils réclament aussi le blocage des salaires des cadres. Les manifestants étaient soutenus dans leurs requêtes par les directeurs des CFA (centre de formation d'apprentis) du Port et de Saint-Gilles les Hauts. "Il y a des efforts à faire pour le personnel afin d'acquérir un meilleur climat de travail. Nous les soutenons car évoluer dans cet environnement n'est pas favorable au bon déroulement de leurs actions. Toutefois, nous pensons qu'il est possible de dialoguer et d'instaurer une nouvelle politique dynamique et harmonieuse à la chambre" déclare Christian Hoarau, directeur du CFA du Port.

Dialogue avec les grévistes

À 14 heures, une délégation de grévistes a été reçue par Giraud Payet, le président de la chambre de métiers. Ce dernier s'est dit conscient qu'il faut "instaurer un dialogue social dans un climat respectueux et non agressif". L'entrevue a démontré un engagement "très fort" de la part du président pour sauvegarder l'harmonie et l'équilibre à l'intérieur de la chambre consulaire, ont ensuite estimé les syndicalises. Le personnel gréviste s'est déclaré satisfait à l'issue de cette entrevue "qui s'est déroulée dans des conditions humaines et acceptables. Nous désirons, tous, reconstruire la chambre de métiers et de l'artisanat avec le respect mutuel, toutefois nous demeurons vigilants et mobilisés". De fait, leurs revendications principales ont été entendues et prises en compte. Un plan de titularisation des agents va être élaboré dans les semaines qui suivent. La chambre de métiers s'engage, entre autres, à réévaluer les bas salaires et à instaurer un véritable dialogue social. En outre, une étude sera menée sur la précarité des salariés de la chambre et les salaires des cadres supérieurs seront gelés. La grève s'est achevée à 17 heures

Audrey Hoarau
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