Après plus d'un mois de mobilisation, la grève se termine ce mardi 8 juillet 2014 à Giordano Industries au Port. La veille, les salariés grévistes et la direction ont trouvé un accord après plus de 11 heures de négociations. Les six employés sous le coup d'un licenciement quitteront l'entreprise avec des indemnités "presque doublées", indique Jean-Paul Hoarau, délégué syndical CFDT. C'est Pascale Bonnoure, la fille de Jacques Giordano en personne, qui est venue négocier avec les syndicalistes qui venaient de décider d'occuper les locaux. La fin du mouvement de grève sera officialisé à 13 heures.
Alors qu’ils avaient décidé d’occuper les locaux de l’entreprise, les salariés grévistes de Giordano Industries ont reçu une visite surprise. Pascal Bonnoure, la fille de Jacques Giordano et directrice générale de la société, est venue négocier en personne avec les syndicalistes réunionnais. "On n’était même pas au courant qu’elle était là. Elle est arrivée puis s’est présentée. Il faut savoir qu’on ne la connaissait pas, on l’avait jamais vue", indique Jean-Paul Hoarau, délégué syndical CFDT.
La dirigeante souhaite s’entretenir avec les représentants du personnel pour débuter les négociations. "On lui a dit que s’il n’y avait pas de solution ce soir, on allait dormir dans les bureaux", souligne le syndicaliste. Les négociations dureront 11 heures et se termineront tard dans la soirée. "On a trouvé un accord sur le doublement des indemnités. On n’a pas eu le double mais presque. On a donc décidé d’en rester là. Sinon, on était repartis pour un mois de grève", assure Jean-Paul Hoarau.
Les six salariés sous le coup d’un licenciement quitteront l’entreprise avec 1,75 de l’indemnité légale. "Je pense que si on ne passait pas à l’action, ils auraient donné moins et négocié le strict minimum. Le fait de rester dans les locaux leur a fait prendre une décision", note le représentant syndical. "Je ne sais pas si on allait avoir plus que ça. Hier soir, on a vraiment gratté", précise-t-il.
L’accord de fin de grève sera finalisé ce mardi et signé à 13 heures. Une officialisation qui tourne définitivement la page de la grève au Port. Si les salariés grévistes ne sont pas spécialement heureux, ils se disent soulagés. "Ils n’ont pas eu tout ce qu’ils voulaient, mais c’est quand même ça. Continuer la grève aurait été difficile avec les vacances et les marmailles à gérer. C’est bien que ce soit terminé", commente Jean-Paul Hoarau qui quitte l'entreprise après 14 ans d'ancienneté.
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Le double de rien, ca reste rien. Un mois de greve pour des miettes et une entreprise qui continue de délocaliser alors qu'elle se gave d'argent public. La honte par la CFDT et surtout la honte pour ces elus qui pretendent œuvrer pour défendre l'emploi local.