Ce vendredi 17 mai 2013, le secrétaire général de la CGTR auto-moto, Jacques Bhugon, a fait le point sur la situation sociale lors d'une conférence de presse à Saint-Denis. Il en a profité pour rappeler la volonté du syndicat de relancer le dialogue social "qui est en crise" mais aussi de ne rien céder sur la question salariale.
"Il s’agit de nous préparer pour les futures négociations qui vont démarrer la semaine prochaine", souligne-t-il. Mais qui dit négociation dit concertation, une notion ayant du plomb dans l’aile dans le contexte actuel réunionnais... "C’est vrai, c’est fragile, mais ce n’est pas la responsabilité des salariés, ce sont les patrons qui bloquent !", clame Jacques Bhugon. Il poursuit : "on est en crise du dialogue social à La Réunion. Si on ne discute pas, on n’avance pas et on laisse pourrir des situations telles que la STAR, la Sermat, Carrefour... On ne peut plus continuer comme ça".
La CGTR auto-moto entend ainsi tenir tête au patronat sur le principal point d’achoppement, les salaires. "Si le marché est en baisse de 5 %, les entreprises se portent bien", explique le responsable syndical, réclamant que cette bonne santé se reporte sur les employés. "Ils ont des bénéfices, ils ont gagné beaucoup d’argent, suffisamment pour augmenter les salaires. En tout cas, nous à la CGTR, on refusera de négocier sur la base de l’indice de l’Insee. Il ne reflète pas le coût de la vie tel qu’il est perçu par les salariés", souligne-t-il.
Dans les pas de son secrétaire général, la CGTR n’exclut donc pas d’aller au conflit. "S’il doit y avoir un affrontement, il y aura un affrontement sur la question salariale, car aujourd’hui les salariés ne peuvent se contenter de 15 ou 20 euros d’augmentation", confie Jacques Bhugon. Il conclut : "il y a une nécessité de relancer l’économie de La Réunion par l’augmentation des salaires".
Par ailleurs, après la mobilisation de décembre dernier contre un projet de chômage partiel et de restructuration, la tension reste vive chez Citroën Réunion. Dans un communiqué, les employés de la marque au chevron font part de leur exaspération face, selon eux, à "une gestion calamiteuse des dirigeants et dirigeantes".
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