À l'appel de la CGTR éducation, une cinquantaine de personnels de l'éducation nationale a manifesté devant le rectorat depuis le début de l'après-midi de ce mardi 22 novembre 2011. Les manifestants demandaient le maintien en poste des agents vacataires menacés de licenciements et "l'arrêt du recours abusifs aux personnels précaires". Une délégation de syndicalistes a été reçue par des représentants du recteur. Un référé a été signé par une dizaine de manifestants. Il sera déposé ce mercredi 23 novembre au tribunal administratif de Saint-Denis.
C'est pour protester contre le licenciement d'une quarantaine d'agents "vacataires permanents" que le syndicat a lancé ce mouvement de protestation. Pour Patrick Corré, secrétaire général de la CGTR Educ'Action, "à quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes", cette mesure revêt un caractère "discriminatoire", car dit-il, la majorité des personnes concernées par ces licenciements sont des femmes.Le secrétaire général de la CGTR Éduc'action dénonce également "le recours abusifs aux emplois précaires notamment pour pourvoir des emplois permanents". "Ces postes doivent être occupés par des emplois pérennes, ce qui met en relief la manque d'effectif en postes de titulaires dans notre académie. De plus, Ces vacataires n'ont aucuns droits. Ils n'ont pas de congés payés et ni la possibilité de cotiser pour leur retraite", poursuit-il.
Patrick Corré rappelle également que ce procédé est "illégal" car "les vacataires ont une mission ponctuelle". "Le recteur est hors la loi. Un courrier a été adressé au rectorat par le ministre de l'éducation nationale, Luc Châtel, afin de les requalifier en agents non titulaires. Or, cela n'a pas été fait", indique-t-il.
Une délégation a été reçue en milieu d'après-midi par des représentants du rectorat. Une motion signée par la SAIPER, FO et la CGTR Éduc'action, demandant l'annulation des licenciements, a été lue lors de l'entretien. Les syndicats réclament aussi le départ du recteur.
Par ailleurs, à l'extérieur, devant les grilles du rectorat, un référé a été signé par une dizaine de manifestants. Il sera déposé ce mercredi 23 novembre au tribunal administratif de Saint-Denis. "Nous avons enjoint au recteur de mettre un terme à ce plan social déguisé", dénonce Philippe Creissens, avocat au barreau de Saint-Denis et en charge du dossier. L'avocat déplore que certains n'ont pas signé par peur. "On leur a, en effet, promis de renouveler leur contrat s'ils ne parlaient pas", poursuit-il.
Dès réception du référé, le tribunal a ensuite un délai de 48 heures pour juger l'affaire. "Si le tribunal considère que le recours abusif aux emplois précaires est illégal, le recteur ne pourra alors plus continuer sur cette voie", termine l'avocat.
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