Le mouvement de grève dans le secteur automobile se poursuit ce mardi 24 avril 2012. Ils étaient près de 200 à se réunir ce matin à Saint-Denis à l'appel de la CGTR, de la CFDT et de la CFTC, pour manifester, en bloquant par moment la circulation, notamment dans le rond-point du Chaudron, près de Cotrans. Les grévistes protestent contre la réécriture de la convention collective régionale dans la filière automobile. Ils se sont ensuite dirigés vers la Sogecore, où ils ont été reçus aux alentours de midi. "On a eu des avancées avec le président des patrons de l'automobile, mais le point noir reste la définition des salaires de référence sur laquelle on n'est pas d'accord, donc le mouvement se poursuit", a annoncé Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR auto-moto.
Une partie du rond-point du Chaudron bloquée, des pneus installés sur la chaussée devant la concession Cotrans, et des manifestants qui font la tournée des concessions de Saint-Denis...La colère gronde dans le secteur automobile suite à l'échec des négociations entre le patronat et les syndicats pour une réécriture de la convention collective régionale. "Le patronat veut geler la prime d'ancienneté, ce qui correspond à 15% de nos salaires. Aujourd'hui, on est là pour montrer notre désaccord", indique, en substance, Frédéric Aracksing, délégué syndical de la CGTR auto-moto chez Cotrans.Après une réunion à la Sogecore, une centaine de manifestants a poursuivi sa tournée des concessions pour protester. "La réunion s'est bien passée, nous avons eu des avancées, mais là où on n'est pas d'accord, c'est sur la définition des salaires de référence. Dans le contexte où on se trouve, avec la problématique de la vie chère, on ne veut rien lâcher", souligne Jacques Bughon. "C'est pourquoi nous allons continuer le mouvement, et on fait le tour des concessions pour informer", poursuit-il.
A noter par ailleurs que les salariés d'Automobiles Réunion sont toujours en grève et ce depuis le jeudi 19 avril, et revendiquent une augmentation de salaire.
Pour rappel, les mouvements d'humeur se font entendre depuis la semaine dernière dans le secteur automobile, suite à l'échec des négociations annuelles obligatoires entre le patronat et les syndicats concernant la convention collective régionale.