Mouvement social au Quotidien

La direction accepte la médiation

  • Publié le 21 juillet 2010 à 12:00

Ce mercredi 21 juillet 2010, les délégués de l'intersyndicale CFDT-CFE/CGTR-CGC-SNJ du Quotidien ont été reçus vers 9 heures 30 par une déléguée de la direction du travail à la préfecture de Saint-Denis. A la sortie de cette réunion, les syndicalistes ont annoncé que "la direction du journal a accepté la demande de médiation", déposée le 19 juillet auprès de la direction du travail. Une première réunion est prévue cet après-midi à 15 heures. Les syndicalistes de Run Presse, société en charge de la livraison du journal, ont demandé à bénéficier de cette réunion de médiation. Pour leur dixième jour de grève, une cinquantaine de grévistes du Quotidien se sont réunis devant la préfecture, pour soutenir leurs porte-parole et distribuer des tracts.

"Après une conversation avec le préfet, notre directeur Thierry Benbassat, a accepté notre demande de médiation" annonce Yannick Bernardeau, porte-parole de l'intersyndicale du Quotidien, à sa sortie de la réunion avec Denise Hong Hoc-Cheonj, déléguée de la direction du travail.

"La première réunion de médiation aura lieu à 15 heures sous la responsabilité de Mme Morillon de la direction du travail", précise Yannick Bernardeau. "Les deux parties doivent faire des compromis. Les réunionnais attendent avec impatience le retour de leur journal" aurait déclaré le préfet, d'après le porte-parole de l'intersyndicale.

Les représentants syndicaux de Run Presse ont aussi adressé une demande à l'inspection du travail. "Nous avons demandé à être reçus à la médiation de cet après-midi, car les revendications de la Sas Le Quotidien et de Run Presse sont liées" explique Johan Smith, représentant de la CFDT.

Hier, mardi 20 juillet, les négociations avec Thierry Benbassat, à la tête de l'entreprise de presse n'ont pas abouti. "Nous avons cru qu'il était prêt, pour la première fois, à discuter d'augmentation de salaires" raconte Yannick Bernardeau, "mais il s'agissait d'une augmentation indiciaire qui nous est acquise", ajoute-t-il.

Thierry Benbassat a réitéré sa proposition de primes exceptionnelles pour les bas salaires (mois de 1,4 fois le Smic), s'échelonnant de 100 à 200 euros, et a formulé hier une nouvelle proposition : une prime annuelle exceptionnelle de 101 euros pour tous. "Nous ne pouvions pas accepter. Après dix jours de grève nous serions complètement perdants" s'exclame un des grévistes.

Au nombre d'une cinquantaine devant la préfecture, le personnel du Quotidien (journalistes, régie pub, annonces classées) est toujours autant mobilisé après dix jours de grève et neuf jours de non-parution du journal. Ils accompagneront cet après-midi leurs porte-paroles devant la direction départementale du travail pour la première réunion de médiation qui aura avec la direction du journal.

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