Nouvelle réunion entre l'intersyndicale des soldats du feu et les élus du CASDIS

La grève des pompiers est suspendue

  • Publié le 2 mai 2013 à 14:07
Pompiers

Après plus de trois heures de discussions avec les élus du conseil d'administration du SDIS (service départemental de secours et d'incendie), l'intersyndicale des pompiers a décidé de suspendre ce jeudi 2 mai 2013 le mouvement de grève dans les casernes. Selon Willy Lauret, porte-parole de l'intersyndicale, le cadre a été posé lors de cette première réunion. "Nous voulons travailler ensemble avec les élus. Si le problème n'a pas été réglé avec le dialogue, chacun prendra ses responsabilités", a-t-il déclaré. Une autre réunion se tiendra ce lundi 6 mai au conseil général.

Si rien n’a été décidé à l’issue de cette première réunion, selon le conseil général, dans un communiqué, l’intersyndicale et les élus du CASDIS et du conseil général ont convenu de "vérifier le caractère bien-fondé de l'indexation de certaines primes", - ce point restant à préciser et à élucider de la manière la plus formelle -, ainsi que de "souligner que si des sommes versées dans le passé l'auraient été d'une manière non justifiée". Il semblerait que les délais de prescription soient de deux années, voire 4 mois, voire inexistants, ce qui réduirait considérablement le passif exigible ou l'annulerait, note la collectivité.

Il sera également vérifié auprès des services concernés de l'Etat et auprès de la Chambre Régionale des Comptes la possibilité de ne pas réclamer cet indu en confirmation d'une décision prise par le CASDIS du 24 avril, précise le conseil général.

"Nous sommes vraiment entrer dans les négociations et les vraies discussions. Nous sommes en train de voir la légalité ou l’illégalité de ce principe d’indexation. Rien n’a été prouvé, à part que des cabinets juridiques sont en train, de part et d’autres, de faire des études", a expliqué Willy Lauret.

Le porte-parole de l’intersyndicale a dit, par ailleurs, regretter certains propos. "On a rapporté que certains pompiers touchaient 4 000 ou 8 000 euros. Nous ne voulons plus revenir sur ce débat. Nous sommes avec la population. Il faut mettre un terme à cette polémique", a-t-il indiqué.

Pour sa part, Bruno Mamindy-Pajany, premier vice-président du CASDIS, a déclaré : "aujourd’hui, nous sommes vraiment dans une démarche très constructive". Il a rappelé que la position du conseil général est de "dire que quand c’est illégal, il faut arrêter". "Maintenant, l’arrêt de ce système entraîne aussi la réflexion. Nous nous sommes donné du temps pour instaurer un dialogue social", a-t-il ajouté.

Il a aussi déploré les propos de Nassimah Dindar. Cette dernière avait réaffirmé ce lundi 29 avril qu'elle était prête à "aider au maintien du pouvoir d'achat des sapeurs pompiers professionnels aux bas et moyens revenus" mais pas à celui de "ceux qui touchent quatre fois le SMIC". "Il est vrai qu’il faut de la justice sociale. Mais, nous sommes dans une société en crise et nous devons être tous ensemble", a souligné le premier vice-président.

Une nouvelle réunion aura lieu ce lundi 6 mai 2013 au conseil général. En attendant, l'intersyndicale des pompiers a décidé de suspendre le mouvement de grève.

Pour rappel, les pompiers réclament la mise en place d'une prime de compensation, prime remise en cause par Nassimah Dindar suite au protocole d'accord signé mercredi dernier entre les élus du CASDIS (conseil d'administration du SDIS) et les organisations syndicales.

Ces derniers avaient eu l'assurance qu'ils ne rembourseraient pas le trop perçu des primes indexées, jugées illégale depuis le début d'avril, ainsi que la création d'une nouvelle prime pour compenser la perte de salaire. Pour cela, il était demandé aux pompiers de rembourser une prime indexée, qui n’aurait pas dû l’être, et dont le montant varie de 70 à 300 euros, pour des salaires allant de 1 934,75 euros net à 7 675,22 euros selon les grades.

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