"La direction va se pencher sur la grille des salaires des employés de presse", a annoncé Yannick Bernardeau, porte-parole de l'intersyndicale CFDT-CFE/CGTR-CGC-SNJ, à l'issue du comité d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu ce mardi 20 juillet 2010 au siège du Quotidien où 80% du personnel (journalistes, annonces classées, régie pub) sont en grève depuis le 12 juillet dernier. Cette rencontre a été suivie d'une assemblée générale des manifestants. "La poursuite de la grève a été votée à l'unanimité", indique un représentant du personnel. A noter que la député-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, a rendu visite aux grévistes ce matin pour leur apporter son soutien. "Il faut que le Quotidien continue à vivre", a t-elle lancé.
"Il ne s'agit pas de négociations salariales mais d'une réunion durant laquelle la direction a fait part de son point de vue sur le conflit", explique Yannick Bernardeau, à propos du comité d'entreprise qui s'est tenu pendant près d'une heure au siège de la société de presse. "Nous avons fait un historique du conflit en avançant des problèmes d'application de la convention collective des entreprises de presse quotidienne départementale", continue t-il. "La direction s'est engagée à étudier le problème", constate t-il."Mais cette réponse de la direction n'est pas une réponse à nos revendications", nuance le porte-parole de l'intersyndicale. Les grévistes demandent en effet une revalorisation salariale de 150 euros pour les plus bas salaires (moins d'1,4 Smic) et une prime exceptionnelle pour les autres salariés. Demandes qui sont restées pour l'instant sans réponses. Ce qui a provoqué un durcissement du mouvement et la non parution du Quotidien depuis le 13 juillet.
Face à cette situation, une délégation de grévistes s'est rendue ce lundi 19 juillet à la direction du travail pour déposer une demande de médiation auprès de la directrice adjointe de la structure, Géraldine Morillon. La même demande a été déposée à l'inspection du travail et à la préfecture. Là encore, les demandes sont pour l'instant restées sans réponse. Si le silence persiste, les grévistes songent à "saisir la commission de conciliation". "Dans ce cas, la direction sera bien obligée de s'asseoir à la table des négociations", indique un syndicaliste.
Par ailleurs, dans un communiqué paru ce mardi 20 juillet, l'Union syndicale départementale SUD Santé Sociaux "apporte tout son soutien aux salariés du Quotidien et à leurs revendications. Notre Syndicat souhaite qu'une solution soit rapidement trouvée afin de ne pas léser les salariés et l'avenir de leur entreprise".
Enfin, les salariés du Quotidien ont mis en place une pétition en ligne sur le site: http://www.lapetition.be/en-ligne/soutien-aux-grvistes-du-quotidien-7786.html
Mounice Najafaly pour

