Mobilisation de l'Arast

L'aide d'urgence est votée

  • Publié le 18 janvier 2010 à 16:50
Lundi 18 janvier 2010 -
Les ex-salariés de l'Arast photocopient les documents nécessaires pour le versement de l'aide d'urgence

Les élus du conseil général ont voté le versement de l'aide d'urgence promise par Nassimah Dindar aux anciens salariés de l'Arast (association régionale d'accompagnement social territorialisé) en commission permanente ce lundi 18 janvier 2010. L'aide de 1000 euros devrait être payée "très prochainement" selon le service de communication du conseil général. L'intersyndicale (CGTR, CFDT et CFTC) est également venue soutenir les manifestants ce lundi après-midi. Une quinzaine de manifestants viennent de partir (à 16h30) pour le Parvis de Champ-Fleuri, où ils ont l'intention de s'enchaîner.

"C'est une bonne nouvelle. Nous avons besoin de cette aide, nous la prenons. Mais le combat est loin d'être terminé. Nous ne quitterons pas le conseil général tant que notre situation ne sera pas réglée. Nous voulons la totalité de nos indemnités", témoigne une ancienne aide à domicile.

"Cette décision répond à l'urgence de la situation de ces travailleurs sociaux et de leurs familles, mais elle ne répond pas au problème de fond", acquiesce Paul Junot, secrétaire général de la CFTC en grève de la faim depuis une semaine.

Aucune annonce officielle de ce vote n'a été faite par le Département auprès des occupants du Palais de la source. "Seul un élu de l'opposition est venu nous porter la nouvelle" s'étonne Valérie Bénard, porte-parole CGTR des ex-salariés de l'Arast.

"Les modalités de paiement demeurent à préciser, de même que la date effective du versement. La dernière lettre que j'ai envoyée au Département qui a obtenu une réponse datait du 12 février 2009 et la réponse n'est arrivée qu'en septembre. S'ils mettent autant de temps pour nous payer, je suis très inquiète", ironise la porte-parole des salariés. Une chose est sûre, seule la photocopie de la lettre de licenciement est exigée. "La demande d'aide doit être faite individuellement. Nous avons donc rédigé une lettre-type pour ceux qui le veulent", précise Paul Junot.

À l'origine, cette aide d'urgence ne devait s'appliquer qu'aux anciens salariés de l'Arast qui percevaient moins de 2500 euros par mois. Un critère qui a disparu lors du déblocage des fonds voté par la commission permanente ce lundi.

La signature d'un document engageant le Département à rembourser l'AGS (association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés), "si une décision judicaire ultérieure venait à reconnaître la responsabilité du Département", se trouvait également à l'ordre du jour de la commission permanente. Cette condition, exigée par l'association de créances salariales pour payer les indemnités des 1.196 travailleurs sociaux sans emplois depuis le 27 novembre 2009, a toujours été refusée par le conseil général. Et ce sujet n'a finalement pas été abordé lors de la réunion.

Depuis le début de la matinée, des lettres-chèques établies par l'AGS sont distribuées aux 425 bénéficiaires. Parlant de "geste social", la structure a accepté de verser l'équivalent d'un mois de préavis aux anciens salariés de l'ARAST n'ayant pas signé de CRP (convention de reconversion professionnelle) avec le Pôle emploi. "Ce ne sont pas des indemnités que l'AGS paye. En fait, elle respecte son obligation de verser un minimum vital aux salariés" précise Paul Junot.

Les anciens de l'ARAST en sont à leur 14ème jour d'occupation du palais de la Source (siège du Département). 5 personnes sont toujours en grève de la faim pour obtenir le paiement des indemnités de licenciement.

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