Social

L'ARAST veut un sursis

  • Publié le 28 septembre 2009 à 16:40

Ce lundi 28 septembre 2009, l'ARAST (association régionale d'accompagnement social territorialisé) a demandé au tribunal de commerce de lui accorder un sursis de trois mois. La structure spécialisée dans aux personnes âgées et aux publics en difficulté veut obtenir le prolongement du redressement judiciaire pour trois mois "afin de se préparer à une éventuelle cession avec sauvegarde des emplois". Le tribunal de commerce rendra sa décision ce mardi matin 29 septembre à 8 heures 30.

En attendant la réponse aux trois mois de délai demandés, l'ARAST aura donc au moins obtenu un sursis de quelques heures. Cela alors que tout le monde, y compris les salariés eux-mêmes s'attendait au prononcé, dès ce lundi après-midi, de la liquidation judiciaire. La structure est en effet, déficitaire de plusieurs millions d'euros.

"La liquidation est fortement à craindre" ne cachait d'ailleurs pas Patrick Jaquemart, directeur de l'association, peu avant l'audience du tribunal de commerce ce lundi après-midi. "J'espère que les juges vont décider de prolonger le redressement judiciaire, ce qui permettrait de mettre en place un plan de restructuration et de sauver les emplois" ajoutait-il néanmoins sans grande conviction.

Maître Akhoun, avocat de l'ARAST, était lui aussi sans illusion. "Malheureusement la liquidation sera certainement prononcée cette après-midi" lâchait-il avant d'entrer en salle d'audience. Pour le cas où la cessation d'activités ne serait pas déclarée, Patrick Jaquemart se disait favorable à la création d'une SEM (société d'économie mixte - ndlr) ou de GIP groupement d'intérêts publics - ndlr)" d'une part pour sauvegarder les 1 200 emplois de l'association, d'autre part pour assurer une continuité de services après des 8 000 bénéficiaires actuels.

Lundi en début d'après-midi environ 500 travailleurs de la structure ont défilé du conseil général au Palais de Justice de Champ Fleuri pour dire "non au chômage". À la fin de l'audience, ils sont repartis, toujours en défilant, devant le conseil général.

Ils seront donc fixés sur leur sort mardi matin.

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