Ce mardi 14 février 2012, dans la matinée, il y avait plus de 30 kilomètres d'embouteillage sur les routes de l'île. Depuis le lever du jour, les points stratégiques sont paralysés. Plusieurs barrages filtrants ont été dressés par l'intersyndicale des professionnels de la route au rond point de Gillot (desservant l'aéroport Roland Garros), des Plaines dans l'est, de la Cafrine et des Casernes à Saint-Pierre ainsi qu'aux abords du pont de la rivière Saint-Étienne à Saint-Louis et dans les deux sens sur la 4 voies de Saint-Paul (au niveau de Savanna). Ces barrages provoquent d'énormes embouteillages. Les professionnels de la route protestent contre la hausse du prix des carburants. Ils réclament, l'obtention d'un gasoil détaxé par les professionnels et une baisse de 25 centimes par litre de carburant pour tous les usagers.
À Savanna à Saint-Paul, depuis 7 heures 30, ce mardi 14 février 2012, la circulation est au ralenti dans les deux sens de la quatre voie. Dans la zone industrielle de Cambaie, elle était fortement perturbée. Pare-choc contre pare-choc, les automobilistes prennent leur mal en patience. Au loin, les kilomètres d'embouteillage s'accumulent.Comme cela est presque toujours le cas en pareille situation, les barrages sont filtrants. Les voitures des particuliers sont autorisées à passer mais pas les poids lourds, les camions et tous les autres véhicules de professionnels de la route. Ce qui risque de provoquer des tensions, puisque le collectif de défense des transporteurs ne s'est pas joint au blocage.
La situation était la même au niveau du rond-point de Gillot, où on roule au pas dans les deux sens. Les automobilistes passent au compte-goutte. D'autres barrages ont été également installés au niveau du rond-point des Plaines dans l'est, de la Cafrine et des Casernes à Saint-Pierre ainsi qu'aux abords du pont de la rivière Saint-Étienne à Saint-Louis.
Par ailleurs, la rumeur d'un blocage de la route du littoral se fait de plus en plus persistante. Ce qui risquerait de paralyser davantage un réseau routier déjà fortement perturbé.
Rappelons que l'intersyndicale avait annoncé des blocages de route jeudi soir à la Région après le clash qui l'a apposé au collectif de défense des transporteurs, elle a tenu parole avec un jour de retard. C'est pour lundi que l'appel à la grève avait été lancé initialement. Officiellement en raison des mauvaises conditions météo, officieusement pour "laisser une dernière chance aux décideurs d'accepter la baisse des prix", le blocage a été reporté à ce mardi matin.
Les forces de l'ordre sont présentes sur les barrages où tout se passe dans le calme pour le moment. Rappelons que jeudi soir après sa rencontre avec les présidents des chambres consulaires - inquiets quant à des possibles perturbations de l'économie -, le préfet Michel Lalande avait noté que "la récréation était finie". Une manière de dire qu'il n'apprécierait que très modérément des blocages de route.
À noter que la revendication d'une baisse pour tous de 25 centimes à la pompe est soutenue par des associations de consommateurs comme l'Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) et Momon papa lé la. Ce mardi après-midi, une table sur une diminution éventuelle de ces prix doit avoir lieu à Saint-Denis. Les transporteurs, les consommateurs, les collectivités locales, l'État et les pétroliers doivent y participer.