Mobilisation de l'Arast

Le hall du conseil général toujours occupé

  • Publié le 28 janvier 2010 à 18:00

Les 13 anciens salariés de l'Arast (association régionale d'accompagnement social territorialisé) qui ont encore dormi au Palais de la Source dans la nuit de mercredi à ce jeudi semblent décidés à réitérer leur campement cette nuit de jeudi 28 janvier 2010. Mais la discussion n'est pas arrêtée en cette fin d'après-midi. Certains se disent prêts à quitter les lieux, d'autres attendent une lettre du conseil général s'engageant à participer à une table ronde promise par le président de la Région ce mercredi 27 au soir. Un courrier qui ne semble pas prêt d'arriver, tout comme le départ des ex-salariés de l'association liquidée.

Ce jeudi, la CGTR demande à ses adhérents de quitter les lieux et de continuer la lutte autrement. "L'occupation du conseil général ne peut plus durer. Après près d'un mois, elle ne peut que déboucher sur des actes de désespoir" indique Ivan Hoareau, secrétaire Général de la CGTR en regrettant qu'"à l'approche des élections régionales, la récupération politique" se fasse "de plus en plus claire".

Valérie Bénard, représentante des salariés et syndicaliste CGTR a pu rentrer dans le hall du conseil général en dépit du filtrage des vigiles afin de convaincre ses camarades de partir. Une mission encore inaccomplie en cette fin d'après-midi.

Paul Junot, secrétaire général de la CFTC - aux côtés des ex-salariés de l'Arast depuis le premier jour de leur présence au conseil général -, était convoqué par le tribunal civil ce jeudi matin suite à une assignation en référé d'heure à heure initié contre lui par le Département. Si le syndicaliste était condamné, une astreinte provisoire de 500 euros par heure de blocage et par accès pourrait lui être imposée par le TGI à compter de la date de jugement. 2000 euros de dommage et intérêts sont également réclamés par le Département en vertu de l'article 700 du code civil. A l'issue de l'audience ce jeudi matin, l'avocat de la défense, Me Armoudom, s'est dit "confiant" quant à la décision qui sera prise par les juges.

La pression pour étouffer le mouvement des ex-salariés de l'Arast a été enclenchée ce lundi 25 janvier au soir. L'eau et l'électricité leur ont été coupées. Les vigiles empêchent les manifestants d'entrer dans les locaux depuis mardi. L'eau, la nourriture et les médicaments ne sont plus autorisés à entrer non plus, bien que des vivres de première nécessité soient parvenus à être passés.

Ce mercredi 27 janvier, les anciens salariés de l'Arast ont obtenu de la mairie de Saint-Denis un local rue Jules Auber, à Saint-Denis. Ils pourront ainsi continuer le travail d'aide d'urgence pour lequel ils utilisaient l'hémicycle du conseil général. En contrepartie, les travailleurs sociaux se sont engagés à libérer la salle de réunion des élus. Mais comme cette nuit de mercredi à jeudi l'a déjà prouvé, tout comme la nuit à venir pourrait le confirmer, libérer cette salle ne signifie pas nécessairement cesser toute présence au Palais de la Source.

Les 13 irréductibles envisagent de demeurer au conseil général jusqu'au mardi 2 février, date du jugement du tribunal civil relatif à la demande d'expulsion du Département.

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