Les pharmaciens de la Réunion mais aussi de la métropole sont en grève depuis ce samedi 10 juillet 2010. Ils dénoncent, entre autres, la dégradation économique subie par le réseau des officines et espèrent attirer l'attention sur les difficultés financières auxquelles ils sont confrontés. "L'érosion de nos marges touche les officines les plus fragilisées. Les gros maigrissent, les petits subissent", souligne Eric Cadet, vice-président du syndicat des pharmaciens de la Réunion. Le mouvement de protestation se poursuit jusqu'au mardi 20 juillet 2010, date à laquelle, une réunion des syndicaux nationaux avec la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, est prévue.
En France, sur 22 500 pharmacies, une ferme par jour pour des raisons financières. Un fait qui n'épargne pas notre île. "À la Réunion, sur les 253 officines, une soixantaine rencontre des difficultés économiques", note Claude Marodon, membre du syndicat des pharmaciens de l'île. "Cela fait 5 ans que nous tirons la sonnette d'alarme sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés mais rien ne bouge", précise Eric Cadet. "Au delà de l'aspect économique, notre principal enjeu est de sauvegarder le réseau des officines", rajoute-il.Depuis plusieurs années, la FSPF (fédération des syndicats pharmaceutiques de France) revendique le rééquilibrage des marges liées au prix administré du médicament. De 32,44% en 1988, le taux de marge réglementée des pharmacies a chuté à 21,4% en 2010.
Depuis ce samedi 10 juillet, la FSPF recommande à ses adhérents de limiter le stock de médicaments génériques d'ici le début du mois de septembre. Ils sont également invités à s'approvisionner en feuilles de soin.
Une réunion entre les différents syndicats nationaux est prévue pour le mardi 20 juillet 2010 afin de trouver des solutions. D'ici là, des pharmacies sont réquisitionnées par la préfecture pour le service de garde et d'urgence.
0 Commentaires