Grève des assistants d'éducation

Le mouvement perdure

  • Publié le 30 juin 2009 à 15:45

Les assistants d'éducation sont toujours motivés pour obtenir leur embauche définitive. Après 27 jours de sit-in devant la préfecture, ils ont été reçus ce mardi 30 juin 2009 par le recteur Mostafa Fourar. Ils lui ont présenté leurs lettres de soutien et leurs revendications, à savoir l'intégration des agents ayant plus de 6 ans d'ancienneté, la reconduction des 348 contrats qui arrivent à leur terme, ainsi que le gel des recrutements d'assistants d'éducation pour l'année 2009- 2010.

"Nous attendons toujours une réaction des autorités concernées. Nous ne savons vraiment pas pourquoi les choses n'avancent pas", déplore Francine Pontiac, assistante d'éducation. En effet, les assistants ont démarché de nombreuses fois pour faire valoir leur cause. Le conseil général, le conseil régional, plusieurs maires, la sénatrice Gélita Hoarau, la FCPE et l'UNEF notamment leur apportent leur soutien. Plusieurs courriers officiels ont été envoyés à la préfecture et au premier ministre, François Fillon. Par ailleurs, diverses actions ont ponctuées ce mois de grève. Remise de lettres, marche dans les rues de Saint- Denis, blocage de la circulation, autant d'opérations qui ont permis aux assistants d'éducation de se faire entendre.

L'action la plus forte a sans doute été le camping devant la préfecture depuis le 9 juin dernier. Certains agents ont même totalement arrêté de travailler. C'est le cas de Francine qui est assistante d'éducation au collège de la Montagne depuis 11 ans. "Après avoir cumulé les contrats précaires, je veux être embauchée définitivement. Je suis prête à perdre un mois de salaire pour cette cause", dit- elle, déterminée. Dans le collège où travaille Francine, il y a 9 assistants d'éducation pour 1000 élèves. Un travail exigeant qui demande des connaissances dans la gestion des dossiers administratifs, un bon relationnel avec les élèves et les personnels. "En plus de mon expérience, j'ai su créer une relation de confiance avec le personnel, les élèves et leur famille", rajoute Francine.

D'autre part, les assistants d'éducation ont mis le doigt sur la plus grande précarité de leurs successeurs. Ces derniers bénéficieront de contrats de six mois ou d'un an, renouvelable qu'une seule fois. "Une fois que les nouveaux assistants se seront adaptés à leur poste, ils seront aussitôt éjectés", signale un autre assistant. Il n'y aura pas de possibilité pour ces candidats d'évoluer dans leur travail. Francine a tenté d'y parvenir. Elle fait partie des nombreux agents qui ont passé de nombreux concours. "J'ai un bac + 4. J'ai tout fait pour sortir de cette précarité. Payer des formations sans aucune aide. J'ai passé d'innombrables concours mais sans succès", dit-elle. "Qu'on ne vienne pas me dire que je me suis reposée sur mes lauriers toutes ces années", rajoute-t-elle.
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