Grève des assistants d'éducation

Le mouvement s'essouffle

  • Publié le 24 juin 2009 à 12:05

Après 21 jours de grève, le spectre de la démobilisation semble faire son apparition au sein des assistants d'éducation. En effet, lors de la manifestation organisée ce mercredi 24 juin 2009, ils n'étaient que 60 manifestants dont 10 membres de l'UNEF (Union nationale des étudiants de France) venus les soutenir. Mais pour Doriane Dijoux, présidente de l'association des assistants d'éducation, l'heure n'est pas au défaitisme. "Nous restons plus que jamais déterminés et les actions se durciront dans les jours à venir", affirme t-elle.

C'est vers 10 heures 30 que le cortège de 60 manifestants a quitté l'ancienne gare routière pour se diriger vers la préfecture en passant par la rue Maréchal Leclerc. A la tête des manifestants qui sont tous membres de l'association des assistants d'éducation, leur présidente, Doriane Dijoux. Le microphone à la main, elle crie les slogans et les revendications des assistants d'éducation, en grève depuis le 4 juin dernier.

En effet, cela fera bientôt 1 mois que ces hommes et ces femmes se battent pour l'intégration de leurs collègues ayant plus de 6 ans d'ancienneté, conformément à la loi de 2005. Ils dénoncent aussi le projet de reclassement de 348 assistants d'éducation par le rectorat. Malgré de multiples rencontres avec le recteur et le préfet, aucune table ronde n'a été organisée, conformément à la demande des assistants d'éducation.

Pourtant, cela fait plus d'un mois que ces agents font entendre leur voix. D'abord de façon ponctuelle en organisant des sit-in de temps à autres devant la préfecture, puis de façon continue depuis le 4 juin, date de leur entrée en grève illimitée. Depuis, diverses actions ont été menées, de la rencontre avec les politiques qui ont apporté leur soutien au mouvement au blocage de la route en passant par la mise en place d'un campement devant la préfecture depuis le 9 juin.

Aujourd'hui, un noyau dur continue à se battre pour sauver leur emploi. Ils savent néanmoins que leur jour sont comptés. En effet, avec l'arrivée des vacances scolaires, ils sont conscients que leur voix risque de ne plus résonner. Ils prévoient donc de durcir leur mouvement en espérant être entendu dans les jours à venir. Une sorte de dernier combat pour des assistants d'éducation qui sont attachés à leur emploi et qui souhaitent que l'Etat tienne ses engagements.
guest
0 Commentaires