Grève à la Sermat

Le port-est toujours paralysé

  • Publié le 14 mai 2013 à 08:30
SERMAT

Le port-est est toujours paralysé ce mardi 14 mai 2013. Les dockers entament, en effet, leur 12ème jour de grève. Déterminés, ces derniers protestent contre le licenciement de 19 personnes et le transfert du personnel au sein d'une autre société. Ce matin, une cinquantaine de dockers s'est réunie lors d'une assemblée générale devant l'enceinte portuaire. Une nouvelle réunion de médiation doit avoir ce mardi après-midi à la direction du travail. Mais le dialogue entre la direction du GIE Sermat et les dockers semble rompu. À noter que les grévistes ont reçu le soutien de la fédération nationale Ports et Docks CGT, qui dénonce "l'orientation prise par le patronat d'enlisement du conflit".

Ce mardi matin, lors d’une assemblée général, ils étaient ainsi une cinquantaine de dockers à s’être réunis devant l’enceinte portuaire. Pendant près d’une heure, des représentants syndicaux ont pris tour à tour la parole. Danio Ricquebourg de la CGTR Sermat a notamment rappelé que l’État devait prendre ses responsabilités dans ce conflit. "L’État doit dire aux acconiers que le port appartienne à tous les acteurs", a-t-il insisté.

"On aurait pu faire un geste s’il y avait des discussions, voire trouver un reclassement dans une autre société. Tout est possible mais ce qu’on nous répond, c’est qu’il y a de l’argent, si on veut partir", a-t-il souligné. Une nouvelle réunion de médiation doit avoir lieu dans l’après-midi.

Pour rappel, hier lundi, les discussions entre la direction du GIE Sermat et les dockers à la direction du travail n’ont rien donné. Les deux parties ont campé sur leur position.

Très remontés, les représentants syndicaux de la Sermat ont quitté la table des négociations. Ils dénonçaient une "mauvaise volonté" du patronat qui, selon eux, n'arrêtent pas de marteler qu'il liquidera la Sermat si les grévistes n'acceptent pas les 19 licenciements.

Les grévistes réclament la réintégration de la maintenance des portiques et des chariots cavaliers à la Sermat, alors que cette maintenance a été confiée à l'entreprise concurrente Kalmar, spécialisée dans la fabrication de ces machines. Ce qui, estiment ces derniers, permettrait de faire baisser les coûts à hauteur de 90 000 euros par mois et la création de 6 à 8 postes de techniciens.

Par ailleurs, depuis le début de la grève, au moins un millier de conteneurs et des tonnes de marchandises sont en attente de traitement. Une situation qui "n'est plus tenable", selon Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion, par les entreprises "déjà fortement frappées par la crise économique". Dans un communiqué publié ce samedi, ce dernier appelait "au sens des responsabilités de tous". "Il en va de la survie de nombreuses entreprises et de la sauvegarde de nombreux emplois", soulignait-il.

À noter qu'une délégation de la coop-solidaire est allée, ce matin, à la rencontre des dockers et des acconiers au port-est afin de trouver une solution concernant le container de riz, qui est bloqué depuis plus d'une semaine.

www.ipreunion.com

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3 Commentaires
Vérité
Vérité
12 ans

Il faut se tenir au courant de l'actu, les dockers sont prêts à reprendre le travail sur la base des propositions de la direction du travail, c'est les patrons qui refusent ces propositions, pas les travailleurs. C'est les patrons qui ont quitté la table des négociations, pas les travailleurs. Il ne faut pas tout mélanger et déchainer votre haine contre les dockers. Si quelqu'un fait du tort à l'économie de La Réunion c'est les patrons de la Sermat, pas les travailleurs

Gérard Jeanneau
Gérard Jeanneau
12 ans

Cher Bruno (si c'est vraiment votre prénom), vous ne connaissez visiblement rien au travail des dockers. Et puis ici on est pas en Afrique mais en France, le droit de grève est garanti par la constitution, alors je ne vois pas pourquoi il faudrait envoyer l'armée, la légion comme au Mali, sauf bien sûr s'il s'agit de se débarrasser d'individus comme vous. Ce que je vous souhaite moi c'est de ne jamais croiser la route des dockersrn

Bruno
Bruno
12 ans

Bonjour Je suis outré de voir a quel point ces dockers sont loin de la réalité par leur pseudo dévouement a vouloir garder un pseudo travail , alors qu'ils veulent simplement avoir tous les éléments de leur côté pour pouvoir faire régulièrement (2 a 3 fois pas an) leur petite grève pour motifs personnels. Ces gens là travaillent 17 a 18 heures par semaine pour un salaire de cadre. Quelques heures sup suffisent a rattraper leur heures perdues, et hop tout le monde est content.
Je viens de perdre grâce a eux, environ 5 a 6000?; Le bateau sur lequel j'avais un conteneur de matériel a été dérouté et j'ai dû, mon personnel et moi, nous rapatrier a nos frais. L'installation est donc repoussée sans aucune vue pour l'instant. Et je ne parle pas de l'alimentaire, du sanitaire et de tous les approvisionnement au quotidien. Ces gens enfreignent les droits de l'homme. .
L'armée, la marine et la légion étrangère devrait intervenir pour libérer l'île. Hollande a bien envoyé des troupes en Afrique, il me semble, alors pourquoi pas a la Réunion??
Voilà mon coup de gueule. Je souhaite a tous les dockers de ne pas croiser ma route .....