L'intersyndicale de la fonction publique était dans la rue ce jeudi 8 février 2007 au matin. A Saint-Denis, environ un millier de personnes avaient répondu à l'appel, tandis qu'à Saint-Pierre, ils n'étaient qu'une centaine. Leur principale revendication: le maintien du pouvoir d'achat mais aussi l'instauration d'un observatoire des prix
Les organisateurs concédaient une certaine déception devant la faible mobilisation dans l'île suite à l'appel à la grève lancé au niveau national. Seulement 1 000 personnes à Saint-Denis et environ 100 à Saint-Pierre se sont déplacées pour rejoindre les rangs plutôt clairsemés des deux manifestations. À Saint-Pierre, les manifestants sont restés sur le parvis de la mairie et le défilé n'a pas pu avoir lieu, faute de participants.Pour un observatoire des prix et des revenus
Au premier rang des revendications : la perte du pouvoir d'achat des fonctionnaires, la mise en place d'un observatoire des prix et des revenus, la suppression de la majoration de salaire pour les agents en congé de longue maladie et la précarisation du service public. Seuls le Saiper-pas et FO ont choisi un itinéraire différent : partis du même point, ils se sont singularisés au bout de quelques centaines de mètres. La raison? Pour eux, la question de l'observatoire des prix et des revenus était à distinguer des autres. Mais tous les métiers de la fonction publique ont participé à la grève. À la direction de la concurrence, 45% des personnels étaient absents et déclarés grévistes, 48% au trésor public, 37% aux services des douanes ou encore 20% aux services fiscaux.
Dans l'éducation nationale, la grève a été suivie par 39,6% des professeurs des lycées d'enseignement général et technologique, 33,7% des enseignants des lycées professionnels et par 43,5%
Des professeurs des collèges. 34,7%des professeurs des écoles et 29,4% du personnes ATOS étaient également en grève
Impression de ne pas être entendu
La mobilisation aurait donc dû être d'ampleur. Malgré tout, les enseignants ont constitué le gros des manifestants et leurs nombreuses revendications concernent non seulement leur pouvoir d'achat mais aussi la précarisation de leur profession, les conditions de travail qui se dégradent et surtout, le sentiment de ne pas être entendu. Et c'est peut-être cette impression qui a conduit à une si faible mobilisation. Celle de prêcher dans le désert.
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