Ce mercredi 20 juin 2012, l'activité tourne toujours au ralenti au Port-Est. Les dockers de la société Georges Michel (SGM) poursuivent leur mouvement de protestation, entamé le lundi 11 juin 2012. Ils réclament en effet une augmentation de salaire de 4%. Ce matin, aux alentours de 8 heures, une assemblée générale s'est tenue devant les grilles fermées de l'enceinte portuaire afin de rendre compte de la situation de la société. De nouvelles négociations doivent avoir lieu dans l'après-midi. Les grévistes n'excluent pas de bloquer totalement le port demain, jeudi 21 juin, si aucune solution n'est trouvée à l'issue de cette réunion avec la direction.
Alors que les réunions de négociations n'ont rien donné jusqu'à présent, les dockers de la SGM menacent de durcir le ton. Tôt ce matin, les délégués syndicaux ont tenu, tour à tour, à rendre compte de la situation de la société, paralysée depuis maintenant 9 jours par le mouvement social. La situation générale du Port-Est a également été abordée. En effet, une assemblée générale s'est tenue devant les grilles fermées de l'enceinte portuaire.
Danio Ricquebourg, secrétaire adjoint de la CGTR Ports et Docks, a alors déclaré qu'un blocage total du port n'est pas à exclure si aucune solution n'est trouvée ce mercredi après-midi lors d'une énième réunion avec la direction. Le syndicaliste espère absolument un "geste de bonne volonté" de leur part. Pour rappel, les dockers de la société réclament une revalorisation salariale à hauteur de 4%. Ce que leur refuse la direction.
Danio Ricquebourg a également violemment protesté contre la désignation à la vindicte populaire des dockers accusés de "toucher beaucoup trop d'argent". Il a affirmé qu'il fallait aussi pencher sur le salaire des patrons.
Avant lui, un représentant des travailleurs de la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion a tenu à faire part de son soutien aux grévistes.
Après l'assemblée générale, les grilles de l'enceinte portuaire se sont ensuite rouvertes. Les dockers des autres sociétés de manutention ont repris le travail.
À noter que le conflit à la SGM a empêché le déchargement de plusieurs navires, tandis que d'autres bâtiments sont attendus dans les prochains jours. Face au blocage de la situation, le préfet Michel Lalande a décidé, hier mardi 19 juin, de mettre en ?uvre la procédure de conciliation prévue par le code du travail. La commission régionale de conciliation a été convoquée. Elle se réunira ce jeudi 21 juin à 14 heures sous la présidence du directeur de la DIECCTE (direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).