Conflit social chez REP (Actualisé à 15 heures 30)

Les négociations au point mort

  • PubliĂ© le 14 juin 2012 Ă  15:30
Mardi 12 Juin 2012

Greve chez REP

La colère gronde toujours chez l'entreprise REP, spécialisée dans la vente et le montage de pneumatiques. Le mouvement de protestation en est à son quatrième jour ce jeudi 14 juin 2012. Les grévistes réclament 80 euros d'augmentation alors que la direction leur propose 25 euros. Ils revendiquent, par ailleurs, "un vrai partage des richesses", soulignant que "le groupe dégage des bénéfices considérables". Une nouvelle réunion est prévue demain matin vendredi. Si aucune avancée n'a été obtenue, les grévistes n'excluent pas de durcir le ton.

Le conflit s'enlise chez REP et les discussions entre les grévistes et la direction n'aboutissent pas. "Nous sommes prêts à négocier mais nous ne ferons pas de geste tant que la direction ne change pas son fusil d'épaule", explique Thierry Pontiac, délégué CGTR. Le point d'achoppement, selon lui, la clareté sur les chiffres. Il affirme ensuite que "la direction ne veut pas aller au-delà des 25 euros et ce alors qu'au premier semestre 2012 l'entreprise a fait 100 000 euros de plus de chiffres d'affaire".

Pour sa part, la direction de l'entreprise a réagi, dans un communiqué publié ce mercredi 13 juin. "(...) La demande ferme et définitive de la délégation syndicale CGTR est une augmentation de 80 euros du salaire de base brut soit 6%. Aucune entreprise responsable ne peut accepter une telle augmentation dans le contexte de crise économique qu'est le notre. La conjoncture et les perspectives nous imposent d'être très prudents, ceci dans le souci de pérenniser nos activités et les emplois qui y sont liés", explique-t-elle.

La direction indique également avoir fait "une proposition d'augmentation du salaire de base de 25 euros brut mensuel rétroactive au 1er mai", ce qui représente "1,76% de hausse alors que l'indice des prix à la consommation des ménages à La Réunion à la fin avril est de 0,5%". Elle ajoute ensuite que "la rémunération moyenne des salariés en grève est 60% plus élevée que le SMIC à ce jour". Pour Thierry Pontiac, cette dernière affirmation est fausse. "Son argumentaire ne tient pas la route", commente-t-il.

Une nouvelle réunion se tiendra demain vendredi avec la direction. "S'il n'y a pas d'avancées, le mouvement pourrait se radicaliser", prévient le syndicaliste. Il n'exclut pas que les grévistes fassent le tour de l'île afin de faire fermer les 13 centres REP.

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