Social

Les salariés dans la rue

  • Publié le 18 juin 2008 à 00:00

Les salariés ont battu le pavé à La Réunion comme en métropole ce mardi 17 juin 2008. Au menu des revendications, la défense des trente-cinq heures et des retraites.

A l'appel de la CGTR, de la CFDT et de la FSU, moins d'un millier de manifestants ont défilé dans les rues de Saint-Deni, du petit marché jusqu'à la préfecture, pour dénoncer la politique " antisociale " du gouvernement. Quelques fonctionnaires de l'Education nationale (2,41 %) étaient présents à leurs côtés. Tous protestent contre la réforme gouvernementale des retraites mais surtout contre un projet de loi, soumis ce mercredi au conseil des ministres, remettant en cause très largement les 35 heures. La CFDT regrette que le gouvernement veuille élargir le contingent d'heures supplémentaires et qu'il demande aux entreprises de négocier le temps de travail avec leurs salariés.

Les syndicats dénoncent une " régression sociale "

" Nous assistons à une régression sociale, déplore Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CDFT. Il ne faut pas revenir en arrière sur la question des 35h. Les sondages disent suffisamment que les salariés sont contents d'avoir du temps de loisir supplémentaire. Nous sommes d'autant plus mécontents que les partenaires sociaux (CFDT et CGT) et le patronat (Medef-CGPME) ont trouvé, en avril dernier, une position commune sur le temps de travail. Aujourd'hui, le gouvernement revient sur ces accords et veut aller plus loin. Ce n'est pas normal ". Pour Yvan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, le gouvernement " ne respecte pas les partenaires sociaux " en remettant en cause les négociations qui ont été menées sur la question de la représentativité il y a deux mois. " Il y a une part de malhonnêteté et de mensonge dans l'attitude du gouvernement qui favorise le dialogue social dès lors que celui-ci va dans son sens, a-t-il déclaré à l'issue de la manifestation ".

Xavier Bertrand se veut rassurant

Interrogé ce mardi matin sur l'avenir des trente-cinq heures, le ministre du travail Xavier Bertrand a tenu à rassurer les travailleurs en affirmant que le dispositif ne serait pas remis en question dans les entreprises qui ne négocient pas une nouvelle organisation du temps de travail. Selon lui, le seul changement introduit par la loi dès sa promulgation (peut-être fin juillet) sera la possibilité immédiate pour l'employeur de dépasser le contingent d'heures supplémentaires applicables à son entreprise.
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