Des chefs d'entreprise spécialisés dans le terrassement manifestent, depuis ce samedi 20 février 2010, devant la Région, réclamant du travail pour assurer leur avenir. S'ils ne sont pas suivis, ils menacent de durcir le mouvement. " Cela fait deux ans que nous sommes sans gros chantier. On connaît actuellement de grosses difficultés financières," résume Hermann Elise, président de Vigilance des Terrassiers de La Réunion (VTR). Inquiets, les patrons des petites entreprises veulent savoir quelle part leur réservera la Région, afin qu'elles ne meurent pas. Hermann Elise sollicite un entretien avec Paul Vergès président sortant de la Région. " Nous resterons mobilisés jusqu'à ce que le président nous réponde. "
Déjà au tout début du mois de février, une délégation du syndicat des terrassiers VAR s'était déplacée au conseil régional. La réponse émanant de la Région avait été claire : tant que les élections régionales ne seront pas passées, aucune décision concernant l'obtention de travaux au profit des terrassiers ne sera prise.Depuis ce samedi, les terrassiers sont à nouveau mobilisés et ont stationné un véhicule de chantier devant la Pyramide inversée, en espérant une réaction de la part de la Région. Selon Hermann Elise, la mobilisation n'a qu'un seul but : " Revendiquer du travail à la Région Réunion. Notre mouvement n'est en aucun cas une action contre Vergès, on ne veut que travailler. Je ne fais pas de politique, je me bats pour survivre. "
La Région étant responsable des plus grands travaux sur l'île, les terrassiers s'inquiètent de savoir s'ils seront ou non sur le coup des prochains chantiers comme on le leur a " promis ". D'autant qu'en vue de ces grands chantiers, ils ont déjà beaucoup investi.
Les craintes des terrassiers s'amplifient. " Ce sont toujours les grosses entreprises qui ont les marchés. Comme ils ont le monopole, ils fixent des prix dérisoires pour la sous-traitance. C'est à la Région Réunion de mettre fin à ces pratiques et de mettre des règles et des barèmes. Au lieu de cela, ce sont les grosses sociétés qui rachètent les engins des artisans ou des petites entreprises en faillite, qui ont tous les chantiers. Rien n'est fait pour les petites entreprises, " explique Hermann Elise.
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