La mobilisation pour le maintien du Revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) se poursuit. Ce jeudi 30 mai 2013, l'intersyndicale (UIR-CFDT, CFTC, CGTR, UNSA, CFE/CGC) a réclamé, lors d'un point presse, que le dispositif, qui concerne près de 40 000 Réunionnais, soit maintenu. Les organisations syndicales demandent également un plan d'action pour une sortie "en douceur" du RSTA.
Depuis l'annonce de la confirmation de la suppression du RSTA au 31 mai par le ministre de l'Outre-Mer Victorin Lurel, on a beaucoup entendu les politiques et les associations, mais assez peu les organisations syndicales. C'est chose faite depuis ce jeudi 30 mai et un point presse intersyndical lors duquel l'UIR-CFDT, la CFTC, la CGTR, l'UNSA et la CFE/CGC ont demandé de concert " le maintien du RSTA et une réunion d'urgence de tous les acteurs concernés pour établir une vraie évaluation économique et sociale de la fin du dispositif ".
Par la voix de Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT, l'intersyndicale dresse " un bilan catastrophique de la gestion du RSTA ". " En 2009, au début du dispositif, on comptait 108 267 bénéficiaires et aujourd'hui, d'après une projection de la CGSS (caisse générale de la Sécurité sociale), il en resterait entre 34 000 et 37 000, pour un montant moyen de 250 euros par trimestre ", détaille le dirigeant syndical, relevant que sur les personnes sorties du RSTA, " 24 277 sont entrées au RSA, 1971 sont des ayants droit au RSA et 22 083 sont sorties sans lien avec le RSA sans qu'on sache pourquoi..." Pour Jean-Pierre Rivière ," on est abreuvé de chiffres, mais c'est une vraie cacophonie ".
Pour les syndicats, les processus de sortie du dispositif sont beaucoup trop flous et inefficaces pour justifier l'arrêt du RSTA. D'autant que " la situation s'est dégradée et se dégrade encore ", note Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR. Il poursuit : " L'idée du RSTA était de compenser un différentiel de vie chère, or la vie est plus chère aujourd'hui qu'en 2009, le problème est là ! "
" Lors de la prolongation du RSTA en décembre 2012, l'objectif était de mettre en place des mesures d'accompagnement pour préserver le pouvoir d'achat ", embraye Erick Chavriacouty, secrétaire général de l'UNSA. " Mais il n'y a pas eu d'analyse pour étudier les pistes de sortie, le gouvernement a pris une décision qui n'a pas été suivie d'effets."
Réitérant leurs voeux d'unité sur cette question, les syndicats souhaitent se placer " dans une perspective de lutte ", selon les mots de Max Banon, de la CGTR. Ils entendent ainsi profiter de la grande conférence sociale sur l'emploi des 20 et 21 juin 2013 pour faire entendre leurs voix. " On aura des choses à dire, car notre rôle est aussi de pousser à la mobilisation ", souligne Ivan Hoareau, qui conclut : " Car au-delà du RSTA, on va être rapidement confronté à de nombreux problèmes sociaux..."
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