L'Union confédérale des retraités (UCR) du secteur public et privé de la CGTR veut interpeller le gouvernement sur la situation sociale et économique de l'île. Ce mercredi 27 juin 2012, lors d'un point presse, le syndicat a dénoncé le fait que "l'emploi s'est dégradée sur ces 10 dernières années à La Réunion". Il demande que "des moyens financiers soient débloqués afin de relancer l'activité".
Selon Roger Alagama, secrétaire général de l'UCR-CGTR, "160 000 chômeurs sont à la recherche d'un emploi et 120 000 sont indemnisés à l'Assedic pour seulement 180 000 à 215 000 personnes au travail". "Nous comptons 51% de jeunes, et parmi eux, 60% sont au chômage, dont 28% sont diplômés avec aucune certitude d'avoir un avenir dans cette société", indique-t-il. Partant de ces constats, le syndicaliste souhaite que le gouvernement "prenne en compte ces jeunes au développement des activités, en recrutant des Réunionnais localement au sein de la fonction publique et des services marchands".Par ailleurs, rappelant que "les lois Scellier et Girardin ne seront plus d'actualité à la fin de l'année", le secrétaire général de l'UCR-CGTR demande également au nouveau gouvernement de "définir une orientation politique" sur la construction du logement social et intermédiaire.
L'organisation syndicale est également revenue sur l'annonce du gouvernement sur un retour partiel de la retraite à 60 ans. L'UCR-CGTR plaide pour "un retour total", une cotisation à 37,5 ans au lieu de 41 ans. Il réclame le départ à 55 ans "pour les travailleurs exposés dans des secteurs d'activités pénibles", "un calcul des retraites réalisé sur les 10 dernières années au lieu des 25 où le salarié bénéficiait que de 50% de son dernier salaire" et le rétablissement de l'allocation équivalent retraite.
Enfin, l'UCR-CGTR a jugé "insuffisante" la hausse du SMIC à 2% au 1er juillet "au vu de ces cinq dernières années de galère sous l'ancien gouvernement".
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