Vers 16 heures ce vendredi 17 mai 2013, les acconiers ont quitté la table des négociations. Les deux parties campent toujours sur leur position. Les patrons ont, en effet, confirmé leur volonté d'externaliser la maintenance des chariots cavaliers et de licencier. "De toute ma vie, pour la première fois, je vois un patron, par l'intermédiaire de son représentant, M. De Peindray, prendre les deux autres patrons en otage et de faire passer les membres de la direction du travail pour des abrutis", a lancé Danio Ricquebourg, délégué syndical de la CGTR Sermat. Les dockers sont remontés. Rappelons que ce jeudi déjà, les deux parties n'ont pas réussi à trouver une issue favorable au conflit qui paralyse l'enceinte portuaire depuis le 3 mai dernier. Les dockers se sont ensuite vers l'enceinte portuaire, où un grand kabar est organisé à 17 heures.
Initialement prévue à 10 heures, la réunion entre les dockers et la direction avait pourtant été reportée vers 15 heures. Mais ce vendredi, les deux parties ne sont toujours pas parvenue à trouver un terrain d'entente. "Les acconiers nous ont annoncé qu'ils voulaient organiser des réunions pour licencier. Or, pour ces réunions, il faudrait avoir un comité d'entreprise", a indiqué Danio Ricquebourg. Selon lui, les acconiers ont fait passer les membres de la direction du travail pour des "abrutis".
Le syndicaliste est aussi revenu sur la manifestation des patrons, qui s'est tenu ce jeudi devant la préfecture. "On a entendu des patrons dire qu’on prend en otage La Réunion. Parmi eux, le président du syndicat des stations-services. Son syndicat a bloqué plusieurs fois la SRPP", a-t-il souligné.
Après cette réunion, les dockers se sont rendus au Port. Un grand kabar y est organisé à 17 heures.
Rappelons que ce jeudi, la 5ème réunion de médiation s’est donc soldée par un échec. La direction du GIE Sermat a, en effet, signifié son désaccord avec les propositions de la direction du travail. Cette dernière avait préconisé la mise en place rapide d’une expérimentation pour le maintien au sein de l'entreprise de 12 salariés jusqu'en septembre 2014. À cette date, dit la direction du travail, un bilan de cette "expérimentation" sera effectué et les décisions adéquates devront être prises. La direction du travail demandait aussi que tous les documents financiers se rapportant au GIE Sermat soient transmis aux " instances représentatives du personnel". Des propositions que les dockers estiment leur être favorables."Ce que je retiens surtout de cette réunion, c’est que les gros blancs veulent employer des gros blancs pour travailler à la place des Réunionnais ici. C’est une insulte pour les dockers mais aussi toute la population", déclarait, ce jeudi, Danio Ricquebourg, Il ajoutait: "on m’a demandé de m’excuser pour ces propos mais j’ai refusé. Ce n’est pas à moi de le faire mais aux gens qui privent les Réunionnais de travail".
Par ailleurs, le port-est continue d’être paralysé. Si les denrées périssables ont pu sortir de l’enceinte portuaire, plus d’un millier de conteneur sont toujours en attente de traitement sur les quais et les bateaux déroutés vers les ports de la zone. Une situation que dénoncent les organisations patronales et socio-professionnelles, la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion et la chambre des métiers.
À noter que les grévistes ont reçu le soutien du parti communiste réunionnais. Un grand meeting s’est d’ailleurs tenu devant l’enceinte portuaire ce jeudi en fin d’après-midi. Parmi les personnalités présentes, Paul Vergès - qui a donc lancé un ultimatum à la direction de la Sermat -, Élie Hoarau, le député européen Younous Omarjee ou encore Henry Hippolyte, représentant du maire du Port Jean-Yves Langenier.
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@ Sirus, si la Sermat est vraiment en difficultés financières, les patrons n'ont qu'à montrer les comptes comme l'exige la loi et comme l'a demandé la direction du travail. Ils refusent de le faire, demandez vous pourquoi (mais je suis sûr que vous connaissez la réponse). Sinon, comme vous semblez bien renseigné, vous dites que les patrons ont mis des millions dans l'entreprise, merci de nous dire aussi combien de millions d'euros cela leur a fait gagner grâce à la défiscalisation. Dans l'attente...
Il suffit de regarder qui est le plus arrogant : est-ce le patron qui a mis des millions dans son entreprises et qui veut en vivre et faire survivre cette entreprise, (au passage c'est lui qui crée les emplois) ou est-ce le syndicaliste, sur-rémunéré et en sur-effectif, ce qui entraine des pertes, et en plus qui veut dicter sa loi au patron, qu'il insulte directement en le traitant de "gros blanc"
Il voudrait travailler à perte le salarié ? non, alors pourquoi l'investisseur et le patron devrait ? C'est vraiment la dictature de prolétariat comme aurait dit Marx. On a vu on ça a mené, en URSS, chez Pol Pot et ailleurs. C'est la faillite et la dictature.
Il faut prendre en compte le contexte économique, sinon c'est la Réunion et la France qui feront faillite, et tous ceux à bord.
Comment faire des fonctionnaires supplémentaires ? C'est faire embaucher les ouvriers de SERMAT par le Grand Port Maritime dirigé par ... la CGTR avec un Directeur soumis au bon vouloir du syndicat et installé par lui.
Comment faire que la COR (coopérative des dockers) prenne en main "en missouk" les chariots cavaliers ? C'est commencer par la maintenance. Voila ce que l'on ne dit pas aux entreprises.
Chiche Monsieur RIQUEBOURG virer le Directeur du Port un zoreil en premier (Monsieur RAISON)