Manifestation contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi (actualisé à 12h06)

Une délégation de manifestants reçue, la circulation toujours bloquée au Barachois

  • Publié le 5 mars 2013 à 11:05
Blocage de la circulation Barachois

Vers 12 heures ce mardi 5 mars 2013, une délégation de l'intersyndicale a été reçue en préfecture. Une motion doit être remise. Pendant ce temps, à l'extérieur, les manifestants bloquent toujours la circulation au Barachois à Saint-Denis, en face de la préfecture. Ils attendent que la délégation ressorte afin de libérer les voies.

* 11h45 : les manifestants ont décidé de bloquer la circulation au niveau du Barachois à Saint-Denis. La cause de leur colère : le refus de la préfecture de les recevoir afin qu'ils puissent remettre leur motion. Du côté de la préfecture, on assure que l'intersyndicale n'avait pas sollicité d'audience. La circulation est perturbée dans le secteur. "Il est vrai que vous avez les transporteurs, les associations d’emplois aidés sur le dos mais accueillir de telle façon les organisations syndicales, qui se mobilisent sur un accord et posent les questions de démocratie sociale, monsieur le préfet, vous avez tout faux. Je croyais que vous alliez faire mieux. Aujourd’hui, une certaine image est gâchée", a déclaré Ivan Hoareau. Selon lui, "la moindre des choses aurait été prendre la motion des organisations". "J’auras préféré que vous nous disiez de ne pas venir dès le départ mais pas de passer la motion à travers la grille. Nous avons d’autres chats à fouetter", a-t-il poursuivi.

* 11h30 : les manifestants partis du Jardin de l'Etat à Saint-Denis à 10h30 pour dire non à l'accord sur la sécurisation de l'emploi, sont arrivés devant la préfecture, où une motion doit être déposée. Leurs rangs ont grossi, ils sont désormais près de 1 000 manifestants à être réunis. A noter également la présence de Jean-Hugues Ratenon, président de l'ARCP (alliance des Réunionnais contre la pauvreté), de Jean-Hugues Savigny, du Parti de Gauche, et de représentants du PCR (parti communiste réunionnais), tels que Elie Hoarau ou Yvan Dejean.

* 10h30 : à l'appel de l'intersyndicale (CGTR, FO, FSU), quelque 600 manifestants se sont élancés du Jardin de l'Etat à Saint-Denis pour rejoindre la préfecture. Ils s'opposent à l'accord portant sur la sécurisation de l'emploi et la flexibilité des entreprises, qui sera présenté ce mercredi 6 mars en conseil des ministres. L'intersyndicale dénonce, selon les propos d'Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, un accord qui "casse le droit du travail" et qui "précarise à outrance". Une motion sera remise en préfecture.

Selon Ivan Hoareau, la mobilisation est une "réussite". "On est satisfait. Ceci étant, je pense que ça doit être une étape pour une mobilisation qui devra croître et prendre de l'ampleur. La loi doit être promulguée en mai. On a deux mois devant nous pour faire grossir la mobilisation", a-t-il déclaré.

De son côté, Eric Marguerite, pour FO (force ouvrière) souligne que "cette manifestation a pour but de protester et de lutter contre l'accord conclu entre le Medef et les organisations syndicales CFDT-CFTC-CGC". Pour lui, l'accord sur la sécurisation de l'emploi "donne un coup de poignard dans le dos des salariés". "C'est un accord qui n’apporte rien, qui n’améliore en rien la situation des salariés. Par contre, c’est un accord qui est gagnant pour le patronat", dénonce-t-il. "C’est un accord qui accentue la précarisation. Le Medef en a rêvé, et il est sur le point de réaliser ce rêve, où on pourra embaucher à moindre coût et licencier facilement", indique Eric Marguerite, pour résume l'accord en une phrase : "Rien pour le pouvoir d'achat, rien pour les salariés, tout pour le patronat". 

Pour rappel, l'accord sur la sécurisation de l’emploi et la flexibilité des entreprises a été signé le 11 janvier dernier entre le patronat et la CFDT, la CGC et la CFTC. Pour Ivan Hoareau, c’est toute la colonne vertébrale du droit du travail qui est remise en cause. "C’est la porte ouverte à la soumission des salariés", lâche-t-il. Le secrétaire général de la CGTR pointe du doigt un accord signé par des syndicats minoritaires et demande aux parlementaires de rejeter "ce texte qui préfigure une violence inouïe pour les travailleurs".

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