Même si au Département, on se dit "totalement prêt" pour la mise en ?uvre du revenu de solidarité active à partir du 1er janvier 2011, Jean-Jacques Vlody, vice-président au conseil général, ne cache pas son "inquiétude". En effet, le passage du RMI au RSA entrainera des "dépenses supplémentaires" pour la collectivité "dans un contexte de crise et de gel des dotations de l'Etat".
Le RMI a coûté en 2010 360 millions d'euros au conseil général. "Chaque année depuis 2004, la collectivité paie 50 millions d'euros de sa poche parce que le transfert de compétence n'a pas été entièrement compensé", signale Jean-Jacques Vlody.En 2011, 480 millions d'euros seront alloués au paiement du RSA. Et pour cause, la gestion de l'allocation parent isolé, qui fait partie intégrante du RSA, sera transférée au Département, ce qui entrainera des dépenses supplémentaires. Ces dépenses seront dans un premier temps compensées par l'Etat. "Mais après 2013, nous ne sommes pas certains que l'aide sera compensée à l'euro près, alors que le nombre de demandeurs va évoluer", estime Jean-Jacques Vlody.
D'où l'inquiétude de l'élu qui estime que "l'impact financier pour la collectivité sera de 10 millions d'euros par an". Soit un total de 60 millions d'euros par an qui ne seront pas compensés par l'Etat pour le paiement du RSA. "Nous risquons de nous retrouver en grande difficulté financière", juge le conseiller général. Lors d'une conférence de presse le 15 décembre dernier, Alain Zanéguy, conseiller général, ne cachait pas que "si le nombre de bénéficiaires continue d'augmenter sans compensation de l'Etat, le budget consacré à l'action sociale risque d'être impacté pour l'avenir".
Mounice Najafaly pour
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